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" Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi " (Mc 10, 17-27)

Un article rédigé par De Coster Catherine (Soeur) (61666) - RCF, le 27 mai 2024 - Modifié le 27 mai 2024
Prière du matin« Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi » (Mc 10, 17-27)

Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi »

 

Méditation de l'évangile (Mc 10, 17-27) par la Sœur Catherine de Coster

 

Chant final : "Dieu de l’impossible" par Momentum Musique

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
    Jésus lui dit :
« Pourquoi dire que je suis bon ?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
    Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère. 
»
    L’homme répondit :
« Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse. »
    Jésus posa son regard sur lui,
et il l’aima.
Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
    Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.

    Alors Jésus regarda autour de lui
et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
    Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit :
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu !
    Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche
d’entrer dans le royaume de Dieu. »
    De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
    Jésus les regarde et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. »

Source : AELF

Méditation   Sœur Catherine de Coster

De la Bonne Nouvelle de l’Evangile, nous retenons trop souvent, les préceptes d’une loi à accomplir pour être de « bons chrétiens » ... et comme l’homme riche, il nous arrive d’être relativement satisfaits de nous-mêmes. Nous nous croyons arrivés à une certaine perfection, parce que nous respectons la loi ... et nous nous tenons dans une forme de jugement sur nous-mêmes et sur les autres... Et lorsque la Loi devient plus exigeante, nous nous désespérons d’y arriver … alors, comme l’homme de l’Evangile de ce jour, nous n’avons plus qu’à partir, la mine attristée.

Mais l’Evangile est une bonne nouvelle ! Il ne doit pas nous donner des mines défaites !

Jésus pose sur nous un autre regard que nous-mêmes, il n’est pas venu pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé !

« Il le regarda et l’aima ». Une seule petite phrase de ce récit qui en transforme tout le sens : Jésus nous regarde et nous aime, chacun, personnellement. Le premier et sans aucun mérite de notre part il pose son regard d’amour sur nous !

Tout commence donc par le regard de Jésus ... Laissons-nous toucher et retourner par ses yeux si bons posés sur nous. C’est parce qu’il nous regarde avec bienveillance et qu’il nous aime inconditionnellement, que nous pouvons ensuite entendre son appel : « va, vends et viens » ...

La relation avec Jésus est première dans ce récit. Avant tout précepte moral, son regard aimant nous inclut dans l’alliance, quelle que soit notre capacité à vivre la Loi.

Alors, la proposition de Jésus ne semble plus être « va, vends, viens et suis-moi », mais « viens, va et vends » ... Retournement de la source de notre effort ... non plus à partir de notre propre projet de perfection, mais à partir du don de l’amour inconditionnel qui nous est fait.

Laissons-nous regarder et aimer, et de ce regard, recevons la force de commencer à accomplir la loi et même plus que la loi, à vivre de l’Esprit, qui est bien plus grand, bien plus vivant, bien plus audacieux que la Loi.

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