"Veillez pour être prêts"
Méditation de l'évangile (Mt 24, 37-44) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "Veillez et priez" par l'ensemble vocal Alliance
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Source : AELF
« Toujours prêts ! » Cette devise des scouts du monde entier trouve sa source dans cette parole de Jésus que nous venons d’entendre : « Tenez-vous donc prêts ! » Alors que nous sommes souvent complètement englués dans cette société de consommation, Jésus vient nous rappeler que la vie est fragile… que la mort peut surgir à l’improviste, de manière tout-à-fait aléatoire. Dans les internats qu’il a fondés, Don Bosco faisait pratiquer de manière régulière à ses jeunes garçons l’exercice dit « de la bonne mort ». Il s’agissait – certes à l’heure où le taux de mortalité chez les adolescents était assez élevé – de placer le jeune dans la perspective de devoir mourir, non afin qu’il s’inquiète … mais pour qu’il réfléchisse à ce qu’il aurait pu faire d’important, et qu’il regretterait de n’avoir pas fait … un geste d’affection, une démarche de réconciliation … de manière à ce qu’il puisse se mobiliser le jour d’après pour le réaliser. Cette pratique est tombée en désuétude dans nos maisons salésienne, certains éducateurs la jugeant trop mortifère. Et pourtant, n’est-il pas important de savoir se tenir prêt face à l’échéance ultime, plutôt qu’être dans le déni, savamment distillé par notre société, de devoir ne jamais mourir. Je songe à cette maman, qui s’était gravement fâchée avec sa fille, quelques jours avant que celle-ci ne meurt de manière imprévisible, et qui ne s’est jamais remise de ne pas s’être réconciliée.
Voici que nous entrons en ce dimanche dans le temps de l’Avent. Puissions-nous préparer notre cœur, de manière à être prêts pour accueillir la venue du Seigneur dans notre monde
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !