A l'occasion de la fête de la vie consacrée, Michèle COUCHOT, soeur Blandine et père Luc JACQUES accompagnés du père Yves GERARD nous partagent ce que représente la vie consacrée dans le diocèse de Verdun en 2023
Témoignage de soeur Blandine de la congrégation des sœurs de la Divine Providence de St Jean de Bassel en communauté avec 2 autres sœurs à Mécrin.
Ce qui m’a attiré vers cet institut, c’est la fréquentation et l’exemple d’une communauté religieuse dans mon village. Ces sœurs étaient mes institutrices et c’est l’une d’elle qui un jour m’a posé la question si j’avais déjà pensé à être religieuse. Cette question a sans doute fait son chemin jusqu’au « OUI Seigneur pourquoi pas ? »
Je suis donc entrée dans cette congrégation il y a bientôt 60 ans avec tout le dynamisme de ma jeunesse, formée à l’enseignement et à porter une attention privilégiée aux « Génies lents » de nos classes comme les appelait le fondateur de ma congrégation. Toute ma vie professionnelle fut ainsi consacrée aux enfants et plus tard aux jeunes par l’enseignement religieux dispensé dans les collèges publics et privés en Alsace.
L’heure de la retraite professionnelle ayant sonnée je fus envoyée en Meuse par mes supérieures. Retraite comme un temps de réorientation de la vie. Assez vite je fus sollicitée pour entrer à l’aumônerie de la prison de St Mihiel. Là me vint à l’esprit un passage de notre règle de vie : « dans une attention constante aux situations réelles, nous cherchons à découvrir là où nous vivons, les appels de la Providence et à y répondre avec courage et créativité ». J’ai donc risqué le OUI à cet appel qui aujourd’hui après 13 ans de présence dans ce milieu me fais dire que l’Esprit est à l’œuvre aussi derrière les barreaux car j’ai vu des hommes se relever, reprendre leur vie en main et avancer. Etre témoin de la capacité de relèvement de personnes tombées bien bas me fait dire que l’être humain a un trésor de ressources insoupçonnées. Il trouve au fond de lui des merveilles d’énergie, le tout est de lui permettre de les libérer
Toutes ces rencontres ont élargi mon horizon, transformé mes manières de penser et m’ont ouvert à un dialogue respectueux des différences. Ce n’est pas toujours facile d’abandonner ses sécurités mais c’est toujours enrichissant d’entrer en relation avec l’autre différent
Aujourd’hui je comprends que je peux être les mains, les yeux, le cœur de l’amour de Dieu là où je suis, tout simplement par le temps donné pour l’écoute, le sourire offert, la parole d’encouragement, bref ces choses simples de tous les jours. N’est- ce pas cela que le Christ à fait en Palestine ?
Témoignage de l'Abbé Luc JACQUES pour le CDVIC (Conseil Diocésain pour la Vie Consacrée)
En 2014, lors de son arrivée dans le Diocèse de Verdun, le Père GUSCHING, évêque de Verdun, a demandé que le Conseil Diocésain des Religieuses devienne le Conseil Diocésain de la Vie Consacrée. C'est un conseil, différent d'un service.
Le conseil est présidé par l'évêque qui a appelé diverses personnes pour constituer le bureau. Un prêtre, délégué épiscopal à la vie consacrée, une religieuse (responsable), trois autres religieuses et deux laïques. On ne se donne pas une mission, on la reçoit.
Notre souci est d'associer dans ce conseil les religieuses, les laïcs consacrés et les familles spirituelles présentent dans le diocèse.
Dans les décisions du synode diocésain de 2008, on peut lire à la page 17 : « on veillera à regarder la présence de la vie consacrée dans le diocèse et dans la paroisse, comme un signe particulier donné au peuple de Dieu d'une vie baptismale à la suite du Christ ».
Pour rendre compte de l'importance de la vie consacrée, je voudrai citer le Pape François : « Vous consacrés, êtes une présence irremplaçable dans la grande communauté en chemin qu'est l'Eglise. Vous êtes une présence vivante du Christ, en participant à la communion et à la mission, à la sollicitude à l'égard des pauvres et à l'écoute des pauvres. Vous êtes maîtresse en cela. Aujourd'hui, la vie consacrée se sent plus pauvre que par le passé, mais elle est, par grâce, beaucoup plus en relation avec le Christ et le monde, avec ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, avec ceux qui souffrent et sont seuls ».
Que faisons-nous ?
Qu’avons nous réalisé en 2022 ?
TEMOIGNAGE DE MICHELE COUCHOT : COMMENT JE VIS MA VIE DE BAPTISEE A LA MANIERE DU PERE CHEVRIER
Engagée dans le Service Evangélique des Malades et dans l'Aumônerie des malades à maison de retraite, un prêtre m'a aidé à rejoindre l'équipe des laïcs du PRADO pour travailler les Evangiles et les écrits du Père Chevrier et mettre mon action auprès des petits en conformité avec ce que je reçois en m'imprégnant de ces textes, et inversement réfléchir ce que je fais pour porter dans la prière et en offrande à l'Eucharistie tout ce que l'on me confie, tout ce que je reçois des personnes visitées.
Avoir une vie d'équipe pour partager, se soutenir, s'encourager, laisser déborder le vase quand parfois il est trop plein et s'aider à vivre et à grandir dans l'esprit du Père Chevrier.
Faire remonter tout cela à la coordination des laïcs au Prado pour aussi partager avec le national.
« J'étais malade et vous m'avez visité »
« ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens c'est à moi que vous l'avez fait »
C'est important que l'Eglise locale soit attentive à cela, la rendre attentive à cette dimension me paraît un chemin important pour l 'annonce de la Bonne Nouvelle.
MES JOIES
C'est de voir des yeux s'illuminer lors d'une visite
De partager un texte d'Evangile avec une personne seule, qui ne sort plus de chez elle
De se sentir soutenue par les copines et les copains dans les moments de coups durs
De reprendre avec l'équipe PRADO pour approfondir davantage cette mission, et d'aller jusqu'à participer à une retraite spirituelle pour retrouver une vie au service des plus petits à la manière du Père Chevrier.
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