"Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre"
Méditation de l'évangile (Mt 25, 1-13) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Voici l'époux" par l'Abbaye du Bec Hellouin
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”
Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
Source : AELF
Cet évangile met face à face deux groupes : les vierges folles et les vierges sages. Il est question d’huile que ces dernières auraient en provision, alors que les vierges folles ont oubliées d’en prendre. Elles ne peuvent donc veiller et attendre le retour, la rencontre de l’époux. C’est cette provision d’huile qui fait la différence et permet de veiller. Mais elles ne peuvent l’acheter auprès des vierges sages, comme si cette huile n’était pas une chose que l’on peut acheter ou vendre.
Quelle est cette huile qui nous permet de veiller et qui permet à l’époux, le Christ, de faire le tri entre les deux groupes. Comme s’il s’adressait aux vierges folles en leur disant : il n’y a pas d’huile en vos lampes, je ne vous connais pas, vous n’êtes pas en communion avec moi, vous ne me ressemblez pas –il n’y a rien en vous qui ne soit connaturel à moi.
Quelle est la nature de Dieu, quel est le message du Christ, sa parole si ce n’est le langage, les gestes, la confiance : tout cela est la marque de l’amour. Dieu ne comprend, ne reçoit, ne partage que ce qui est son langage : celui de l’amour, tout le reste lui est étranger. Mais l’amour de Dieu est un mot bien trop grand pour qu’on puisse le comprendre, on peut simplement essayer de le décliner dans le quotidien de nos vies à travers ces mots simples : faire confiance, aller vers les autres, pardonner, rester positif, donner, en un sens veiller. Le bienheureux Jean XXIII avait trouvé une manière belle et humble de décliner au quotidien le verbe « aimer » dans son décalogue de la sérénité dont je vous livre le début :
Rien qu’aujourd’hui, J’essaierai de vivre
Exclusivement la journée
sans tenter de résoudre
Le problème de toute ma vie.
Rien qu’aujourd’hui,
Je serai heureux
Dans la certitude d’avoir été créé Pour le bonheur,
Non seulement dans l’autre monde, Mais également dans celui-ci.
Rien qu’aujourd’hui,
Je m’adapterai aux circonstances
Sans prétendre que celles-ci
Se plient à mes désirs
Puisse sa sagesse, nous aider à veiller en ayant suffisamment d’huile pour le chemin de la vie.
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