« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)
Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc
Chant Final : "Des forces pour la bataille" de Pauline Betuel
En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »
Source : AELF
Arrêtons-nos sur la figure de Jean le Baptiste à laquelle Jésus rend hommage aujourd’hui : avec humilité, ce prophète a rendu témoignage à la vérité, en acceptant que les gens se détournent de lui pour se mettre en route vers Jésus. Il était la lampe qui brûle et qui brille, non pas pour attirer les gens à lui comme la lumière attire l’insecte, mais pour éclairer le chemin qui mène à la vérité. Comme j’aime à le répéter aux jeunes que je côtoie, on n’installe pas un phare sur une côte pour que les bateaux fassent route vers lui. Ce serait une catastrophe, car il s’échouerait. On installe un phare sur une côte afin que les bateaux, en pleines ténèbres, puissent prendre repère sur lui afin de tracer leur propre route. Quand Jésus nous demande d’être lumière, il ne s’agit surtout pas de se prendre pour une lumière afin d’attirer les gens à soi, à la manière de certains influenceurs, mais d’éclairer le chemin de ceux qui marchent dans les ténèbres.
Jésus nous invite à distinguer le témoin qui vient au nom du Père, et n’a de cesse de manifester sa gloire, du témoin qui vient en son propre nom avec pour seule soif celle d’être reconnu par ses contemporains. Ceux-là sont plus habités par leur égo que par l’amour de Dieu. Entendons le reproche qui leur est adressé par Jésus : « Moi, je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi je viens au nom de mon Père. »
Puissions-nous aujourd’hui discerner, à travers toutes les voix qui nous parviennent, celles qui, à la manière de Jésus, s’adressent à nous au nom du Père !
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