"Vous êtes le sel de la terre"
Méditation de l'évangile (Mt 5, 13-16) par le père Bernard Devert
Chant final: "Vous êtes le sel de la terre" par Frère Jean Baptiste du Jonchay
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Source : AELF
Inouïe, la confiance que le Seigneur nous témoigne. Il croit, Il espère que nous donnerons ou redonnerons à cette terre le goût du Royaume.
Le sel conserve ! Nous sommes appelés à être des conservateurs… oui, mais de l’avenir. Que ton règne vienne. Le vieil homme doit s’effacer.
Lumière du monde, non pour éblouir ou s’éblouir, mais attiser les braises aux fins de réchauffer la « planète cœur ».
Si bien des murs arrêtent la lumière, que d’ouvertures se font jour dans ces lieux où l’amour est recherché.
Il m’est donné de participer avec beaucoup d’autres, à ce que la ville soit moins meurtrière de l’humain. Il s’agit de susciter un urbanisme traversé par le souci du prendre-soin, aux fins de promouvoir un habitat qui soigne, accessible aux blessés de la vie.
Introduire dans nos vies l’impensable au sens de l’utopie, n’est-ce pas résister aux défaitismes et indifférences. Un programme qui ne manque pas de sel.
Ouvrons nos agendas, quelles personnes allons-nous ce jour rencontrer, quels courriers allons-nous adresser, quel appel téléphonique allons-nous passer pour redonner confiance en partageant ce goût de l’autre.
Au sein du temporel, appelés à être sel de la terre et lumière du monde, quel bonheur d’être habités par la magnifique mission que nous confie le Christ : acteurs du changement que nous avons à faire surgir pour que naisse le règne de l’amour. L’heure n’est pas de l’attendre, elle est celle de le susciter, le bâtir.
Je veux rendre aux hommes le goût du miracle, dit Saint-Exupéry dans « Citadelle ». Bâtir ou reconstruire des liens de vie introduit une saveur et une lumière.
Laissez-moi vous partager ces mots du poète, Jean-Luc Grasset, qui l’exprime si bien :
« La fragilité du monde
devient si précieuse
que Dieu marche pieds-nus
pour ne pas le briser.
Quand nous reconnaissons enfin ses pas
son dos s’est voûté dans les montagnes
et je m’étonne de tant de clartés
après son passage ».
C’est cette découverte qui donne du sel à cette terre dans la lumière des cœurs.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !