"Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu"
Méditation de l'évangile (Lc 21, 12-19) par le père Arnaud Alibert
Chant final: "Je m'abandonne" par Grégory Turpin
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires
ne pourront ni résister ni s’opposer.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
Source : AELF
Toute cette semaine la liturgie donne à entendre des textes de combat. La mort plane au-dessus de ceux dont l’Evangile parle. Des procès sont intentés ; des déchirements sont à l’œuvre, en particulier au sein même des familles…
Mais de quoi s’agit-il ? pourquoi tant de haine ? comme on dit parfois pour plaisanter. L’évangéliste parle ici de la postérité qui sera donnée, ou non, à la parole et au témoignage de Jésus. Il y a aura les pro et il y aura les anti ; ceux dont Jésus a changé la vie et ceux pour qui il est un imposteur, ou un bouffon selon le terme populaire.
Ne reculons pas devant le défi que cette page d’Evangile nous lance.
Oui, parfois, la vie chrétienne que nous menons est un combat. Nous ne le souhaitons pas ; cela nous effraie et nous meurtrit, mais il nous est difficile de l’éviter. Par exemple, quand nous n’avons pas envie qu’à notre table des propos contraires aux béatitudes soient tenus ; quand nous ne voulons pas que la violence contre des personnes faibles soit banalisée, etc.
Oui, il y a des circonstances où notre désir de paix, aussi profond et pur qu’il soit, va prendre le chemin inattendu de la discorde et va ériger un mur de colère ou susciter un procès d’intention ou de la médisance qui nuit.
Croyons qu’en ces moments-là, le Christ nous donnera sa sagesse et que nous saurons garder nos propos et nos gestes dans notre vie en Dieu. Et cela pourrait être aujourd’hui.
Nous pouvons aussi rendre ce service de prier pour que l’Esprit de paix agisse parmi nos proches comme parmi tous les lointains. Le prophète Ezéchiel met en Dieu la promesse de changer nos cœurs de pierre, des pierre prêtes à être lancées contre l’ennemi du jour, en cœur de chair, prêts à s’émouvoir de la vie de l’autre.
Qu’il en soit ainsi.
Bonne journée.
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