En ce premier mars, nous célébrons la Journée mondiale de prière, un moment pour certains de se reconnecter à Dieu. Dans le tourbillon de la vie, il n'est pas toujours facile de trouver le temps pour le faire. Mais y a-t-il une bonne manière de prier ? Nous avons posé la question à Sœur Saint-Pierre, une Ursuline de Clermont-Ferrand.
En préambule, Sœur Saint-Pierre tient à nous dire : "Pour moi, je rattache la prière au désir, dans la tradition de Saint-Augustin."
Celle qui a été professeure de philosophie précise : "Il faut essayer de faire une place à Dieu, que notre désir rencontre le sien." D'ailleurs, elle tient à dire qu'il n'y a pas une seule manière de faire : "Oui, il y a l'image d'Épinal où l'on se retrouve agenouillé, mains jointes et en silence. Ce n'est pas une image à rejeter ! On peut parler ou pas... Que dire finalement ? Oui, car une prière où il faut chercher ses mots, que l'on doit inventer, serait peut-être assez vide."
Mais si la prière consiste à tenter de faire une place au Seigneur, elle peut aussi être un acte, nous dit Sœur Saint-Pierre : "Je pense que prendre soin des autres est une prière en acte. Et ce 'prendre soin des autres' est vraiment ce qui peut réconcilier des courants divergents."
Enfin, pour la religieuse, prier ne signifie pas être déconnecté du réel. Au contraire, ce dernier peut nourrir la prière. "Il faut continuer à suivre l'actualité...", nous dit-elle en faisant référence aux pratiques au sein de sa communauté.
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