Le 3 septembre 2016, la Maison blanche a annoncé la ratification de l’Accord de Paris contre le changement climatique. L’écologie est-elle un enjeu de campagne aux Etats-Unis? Ce qui est sûr c'est qu'en la matière le pays cumule tous les paradoxes. Depuis le XIXè siècle, les partisans du laisser-faire économique s'opposent aux préservationnistes (qui ont permis notamment la création du parc national de Yellowstone en 1872). Les utilitaristes défendent, eux, une position médiane entre ces deux extrêmes. Des débats qui se poursuivent encore aujourd'hui en filigrane dans toute la société américaine.
La terre promise des premiers colons - les pèlerins européens du XVIIè siècle - est aujourd'hui le pays le plus énergivore par habitant. Certes il y a eu les années 1960/70 et la signature de nombreuses lois nationales favorables à la protection de l'environnement ; la création, en 1970, de l’Agence de protection de l’environnement ; le "Project Independence" du président Nixon en 1973 pour limiter la dépendance du pays à l’égard du pétrole importé par le développement de sources d’énergies alternatives ; l’administration Clinton, enfin, qui a signé le Protocole de Kyoto en décembre 1997. A la fin de l’année 2008, le Congrès américain a voté la poursuite de la politique d’incitation fiscale pour la production d’énergies renouvelables.
Malgré cela, la situation environnementale reste préoccupante. Le système de répartition des pouvoirs aux Etats-Unis et notamment le fédéralisme a de fortes conséquences sur l'écologie. D'un Etat à l'autre l'arsenal législatif n'est pas le même. Il faut souligner "l'extraordinaire diversité des pratiques et des situations en matière d'environnement", rappelle Olivier Delbard. Ainsi le Texas est-il le contre-exemple écologique, en quelque sorte, de la Californie.
L'Etat de Californie s’est engagé à limiter les émissions de gaz à effet de serre, de l’ordre de 87% avant 2050. En 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l’Etat de Californie finance à hauteur de 7 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l’hydrogène.
Los Angeles, mais aussi New York, Chicago, Boston, Detroit... Un grand nombre de villes américaines sont très engagées dans la protection du climat. En 2009, plus de 850 maires américains avaient signé l’U.S. Mayors Climate Protection Agreement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Notons que Minneapolis est l’une des villes américaines ayant le plus fort taux d’habitants utilisant le vélo.
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