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Marie-Dominique Minassian: "la béatification vient rappeler le sens profond de ces vies données"
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Marie-Dominique Minassian: "la béatification vient rappeler le sens profond de ces vies données"

RCF,  -  Modifié le 10 décembre 2018
Théologienne suisse et spécialiste de l'héritage spirituel des moines de Tibhirine, Marie-Dominique Minassian explique comment va se dérouler la béatification des martyrs d'Algérie.
Marie-Dominique Minassian Marie-Dominique Minassian

Dix-neuf religieuses et religieux assassinés en Algérie seront béatifiés le 8 décembre prochain à Oran. "C’est une joie pour nous tous, tout d’abord parce que les béatifications n’arrivent pas si souvent, et c’est une joie pour l’Eglise d’Algérie et pour les Algériens musulmans qui ont connu les moines" témoigne la théologienne Marie-Dominique Minassian.  

Un moment important

Marie-Dominique Minassian explique le déroulement des béatifications. La béatification va avoir lieu samedi pendant une messe durant la fête de l’Immaculée. Au début de la messe, il va y avoir d’abord un message d’accueil du Pape. Puis l’archevêque d’Alger prendra la parole. Marie-Dominique Minassian rappelle que c’est lui qui a initié cette demande de béatification. Il y aura la lecture de la notice biographie des 19 martyrs. La cérémonie aura lieu dans le sanctuaire marial de Sancta Cruz qui domine la baie d’Oran avec une retransmission en direct sur RCF.

La présence des familles

"Toutes les familles pourront être représentées, et trois générations seront présentes, c’est un moment fort d’appropriation du message que leurs vies ont semé". Pour eux "la béatification va aussi permettre d’accomplir leur deuil", de trouver un sens à cette tragédie. "La béatification vient rappeler le sens profond de ces vies données que la mort n’a pas anéanti". Elle raconte que parmi les 3.000 personnes qui viennent chaque année se recueillir sur leurs tombes, 90% sont musulmans.

Pour Marie-Dominique Minassian "au fond aucun n’a désiré être martyr, ils ont cherché à vivre en fidélité à l’amitié qu’ils avaient noué avec leur voisin". Mais "les moines vivaient sous la menace que la violence se réinvite dans leur vie, ils vivaient dans la même ambiance que leurs voisins".

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