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PMA, GPA, business is business
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PMA, GPA, business is business

RCF,  -  Modifié le 25 juin 2019
PMA et GPA. Pourquoi ce sujet vous intéresse-t-il autant en votre qualité d'entrepreneur ?
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Nous voyons tous qu’il se joue aujourd’hui quelque chose de plus puissant qu’un simple débat d’idées. Débat d’ailleurs en grande partie confisqué : les Etats Généraux de la bioéthique avaient conclu au refus des français de modifier la législation sur ces sujets. Dix-huit mois mois plus tard, je ne sais par quel tour de passe-passe, toute voix discordante, y compris au sein de la majorité, est irrémédiablement rejetée au rang d’insupportable d’homophobe.
 

Et quelle est - à votre avis - cette chose plus puissante qui est à l’œuvre ?

Je crois en réalité que ces enjeux de PMA et de GPA, reposent sur ce qu’on appelle une "thèse d’investissement". C’est-à-dire, sur la volonté d’acteurs économiques d’investir sur les conséquences prévisibles d’un phénomène qu’ils estiment probable. Vous pouvez par exemple investir sur l’hypothèse du réchauffement climatique, ou sur l’incapacité d’un Etat à rembourser sa dette. Lorsqu’elles commencent à prendre corps, ces hypothèses mettent en mouvement des forces économiques, intellectuelles, financières considérables afin d’accroitre les chances qu’elle se réalise et que les gains se matérialisent.
 

Et en l’espèce qu’elle est la thèse d’investissement qui sous-tend selon vous ces évolutions sociétales ?

La privatisation totale du vivant. La seule réalité qui échappe encore à une parfaite modélisation économique, c’est le vivant en ce qu’il touche l’homme. Non pas pour des raisons techniques, mais pour des raisons de principe. Car notre vieil héritage judéo-chrétien a posé quelques principes comme celui de la dignité absolue de l’homme ce qui en interdit la marchandisation. Or, ces principes aujourd’hui entravent de grandes perspectives de gains que la technique permet de toucher du doigt et qui repose sur la privatisation du vivant.

Alors on saute par-dessus les principes et les lois, on plaide l’évidence, un besoin de marché urgent et irrépressible. Mais l’enjeu en réalité n’est pas de permettre à deux homosexuels d’avoir un enfant. Ceci n’est qu’un prétexte, un cheval de Troyes. L’enjeu, c’est tout le marché qui déjà aux Etats-Unis, en Belgique, en Chine et ailleurs se met en place pour servir cette thèse : du choix de l’enfant, de sa composition génétique, de ses implants technologiques, avec tous les enjeux de droit de propriété qui y sont liés, les services de gestation – in utero, ou ex utero - et les garanties associées, les solutions de financement évidemment, autant d’opportunités de marché absolument gigantesques à l’échelle de la planète et qui sont toutes en germe dans le projet de loi qui sera présenté à l’Assemblée.
 

Et votre conclusion Jean-Marie ?

A toute thèse d’investissement répond une thèse inverse susceptible de la renverser. A nous, entrepreneurs, dirigeants et investisseurs chrétiens de faire triompher la thèse de la dignité absolue et inviolable de nos clients, de nos collaborateurs, de notre humanité et de la servir dans chacune de nos activités. C’est un défi gigantesque. Mais c’est je crois notre principal défi pour les prochaines années.

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