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Le procès Preynat ne débutera réellement que mardi
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Le procès Preynat ne débutera réellement que mardi

Un article rédigé par Jean-Baptiste Cocagne - RCF Lyon,  -  Modifié le 13 janvier 2020
La grève des avocats contre la réforme de leur caisse de retraite a provoqué le report du début des audiences d'une journée, dans ce procès symbole de la pédocriminalité dans l'Eglise.
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L’affaire Preynat, qui secoue le diocèse de Lyon depuis sa révélation en 2016, est décidément hors normes. Alors que le procès du curé pédocriminel devait s’ouvrir ce lundi matin devant le tribunal correctionnel de Lyon, l'actualité est venue se télescoper avec le durcissement de la grève des avocats lyonnais contre la réforme de leur caisse de retraite.
 
La journée a donc commencé en dehors de la salle d’audience. Profitant de l’attention médiatique autour du procès Preynat, 200 avocats ont symboliquement suspendu leurs robes noires au-dessus du vide dans les étages du palais de justice de Lyon, avant que le bâtonnier Serge Deygas ne demande officiellement au tribunal le report du procès. Requête acceptée par le tribunal, pour 24 heures seulement.

Ainsi, le droit de grève des avocats a été respecté, et le procès de Bernard Preynat se tiendra bien cette semaine.
C’est bien là l’essentiel pour Anthony Gourd, l’une des dix victimes parties civiles.

Certaines victimes n’avaient pas revu leur agresseur depuis l’époque des faits, il y a plus de 30 ans. Ce matin, l’ancien prêtre, aujourd’hui âgé de 74 ans, s’est présenté à la barre de façon calme, avec une barbe blanche qui contraste avec les photos du jeune aumônier scout charismatique révélées depuis le début de l’affaire.

Bernard Preynat a dit comprendre les victimes, désirant « évidemment » que ce procès ait lieu le plus vite possible.

Cette décision du tribunal satisfait également l'ensemble des avocats impliqués dans cette procédure, comme Jean Boudot, qui plaidera du côté des parties civiles.


 
Pour rappel, l'ancien homme d'Eglise devra répondre jusqu’à vendredi de faits d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans commises entre 1986 et 1991. Il encourt jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.

> Lire le dossier complet sur le procès Preynat

 

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