Le mardi 28 avril 2020 Edouard Philippe présentait aux députés le plan de déconfinement qui sera mis en place dès le 11 mai. Un dispositif qui précise les modalités de reprise du monde économique et éducatif mais qui impose aux Chrétiens de patienter encore plusieurs semaines avant de pouvoir assister à un culte. Une "négation" de la liberté religieuse pour certains évêques qui expliquent que la foi n'est pas une "activité optionnelle" ou "de loisir" et que la Religion est essentielle dans la vie des fidèles et que "elle contribue à la bonne marche du pays".
Pour Mgr Luc Crepy la décision du gouvernement est "difficile" a comprendre. Pour l'évêque du Puy les propositions de la Conférence des Evêques envoyées aux ministères concernés permettaient de reprendre les célébrations en public tout en respectant les mesures sanitaires imposées par le COVID-19. "Il est plus simple de faire respecter les consignes dans une église que dans les transports en commun" explique-t-il au micro de RCF Haute Loire tout en rappelant que depuis le début de la crise sanitaire l'ensemble des Catholiques du département se sont montrés "exemplaires" pour lutter contre la pandémie.
Déçu, Mgr Crepy espère tout de même que les choses pourront évoluer dans les jours qui viennent. Notamment lorsque le département sera classé en vert (le gouvernement publie tous les jeudis une cartes classant les territoires en trois catégories : rouge (confinement strict), orange (confinement intermédiaire), vert (confinement adapté au territoire)) et que des célébrations en "petit comité" seront envisageables. C'est pourquoi l'évêque du Puy assure ne pas baisser les bras et maintien le contact avec les autorités locales. "Si nous pouvions célébrer la Pentecôte (le 31 mai 2020) en proposant aux fidèles des messes avec peu de monde se serait un beau symbole" précise le Père Crepy qui rappelle que la fête de la Pentecôte célèbre "l'anniversaire de l'Eglise" et qu'en ce sens cela serait "beau de pouvoir se retrouver, même en petit nombre, à ce moment là".
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !