Arche de Noël 2022 - Paroisse Saint Maxe du Barrois - Eglise Notre Dame [podcasts]

Le berceau-crèche, arche de Noël

En lisant le livre de la Genèse, premier livre de la Bible, il y a l'épisode du Déluge,  récit qui parle de l'alliance scellée entre Dieu et les hommes. Des pluies très abondantes avaient noyé la terre et anéanti toute vie. Un personnage appelé Noé (la racine de son nom signifie en hébreu : consoler) était un homme croyant en un Dieu créateur. Il a eu l'intuition de construire une arche qui sauva sa famille et des représentants des animaux. La vie a pu se poursuivre ensuite, lorsque les eaux se sont retirées : " Noé sortit avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils. Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui va et vient sur la terre, sortirent de l’arche, par familles. Noé bâtit un autel, il offrit un sacrifice au Seigneur qui en respira l'agréable odeur. " (Genèse 8, 18-21).

Un rapprochement peut être proposé entre l'arche de Noé et la crèche, le berceau de fortune que Marie et Joseph ont trouvé lorsque Jésus est né. Les circonstances de cette naissance furent rendues difficiles au jeune couple alors en voyage. Les conditions précaires de cette venue au monde peuvent faire penser à la construction de l'arche avant le déluge. L'abri de fortune trouvé aux abords de Bethléem était un local aménagé pour des animaux et leurs bergers. Le berceau-crèche ne peut-il pas être appelé : l'ARCHE de NOEL ? De plus, quelques animaux sont présents en cette nuit de Noël : un âne, un bœuf, des brebis et des agneaux. Par la suite, au cours de sa vie, Jésus rejoindra des pêcheurs et multipliera le nombre de poissons dans leurs filets après une nuit sans résultat. Jésus comprendra le symbole de la colombe et celui de l'aigle, la place de l'agneau pascal dans le culte et la prière, le danger que représentent le loup et le serpent, la place enfin qu'occupera le coq dans la vie de St Pierre, le premier des apôtres.

Bonne visite de l'exposition 2022 : l'arche de NOEL !

L'agneau est le petit d'une brebis et d'un bélier. Il est blanc et doux, symbolisant la pureté et la douceur. Dans la Bible, l'agneau est le premier animal à être offert en sacrifice à Dieu, par Abel (Genèse 4,2-5). Celui-ci choisit un agneau offert en sacrifice comme culte agréable rendu à Dieu. A l'aube de l'ère chrétienne, Jean-Baptiste désignera JESUS comme le véritable "agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde" (Jean 1,29) ; cet appellation a pris place dans la liturgie chrétienne de notre temps.

2- LE POISSON

Le poisson est muet, il n'a pas de paupière, il nage à contre-courant, il a besoin du milieu aquatique pour vivre. La vie du chrétien se déroule un peu de cette manière dans le monde et avec l'enseignement de Jésus. La foi chrétienne fait d'une part référence à des valeurs humanistes ; elle est, d'autre part, la rencontre de JESUS. Depuis les débuts du christianisme, le poisson représente Jésus, le Christ, le Fils de Dieu. Les lettres du mot grec ancien « poisson » (ikhthus), forment en effet un acrostiche (jeu de mots par les initiales) très évocateur : Ιêsoûs Khristòs Theoû Uiòs Sôtêr, Jésus-Christ de Dieu, le Fils, Sauveur.

Le bœuf était le principal animal domestique des patriarches juifs, semi-nomades possédant de grands troupeaux. Symbole de puissance, de fécondité et de vie, le bœuf, comme le jeune taureau, sont des offrandes de choix et de grande valeur pour les sacrifices à la divinité. La figure du veau, jeune taureau, est très présente dans l'histoire juive. Ainsi le célèbre épisode du veau d'or (Exode 32). Le bœuf se trouve traditionnellement aux côtés de l'âne, dans la crèche où JESUS fut accueilli et protégé dès sa naissance.

L'âne est présent à deux moments très connus de la vie de JESUS : à sa naissance, à la crèche, et à son entrée festive à Jérusalem, au jour des Rameaux, quelques jours avant sa mort. A l'époque de Jésus, l'âne, animal domestique, apporte une aide précieuse à l'homme dans ses travaux et ses voyages. L'ânesse symbolise l'humilité et l'ânon l'humiliation ; si le Christ a voulu s'asseoir sur de pareilles montures, c'est pour montrer la nécessité de l'humilité. L'âne est également symbole de paix, de pauvreté, de patience, de détermination et de courage.

Parmi les innombrables espèces d'oiseaux, la colombe a une figure particulière. Elle évoque un sentiment d’innocence et de douceur par son chant, par la pureté de sa robe et son caractère paisible. Vénérée depuis la plus haute Antiquité, la colombe apparaît dans l’Ancien Testament, au Déluge et dans l'Arche de Noé : "Vers le soir, la colombe revint, et voici qu’il y avait dans son bec un rameau d’olivier tout frais ! Noé comprit ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre" (Genèse 8,11). Dans le Nouveau Testament, la colombe est présente le jour du baptême de Jésus, représentant l'Esprit de Dieu venant attester que JESUS est venu pour une mission unique dans l'amour et pour la paix.

Le serpent est omniprésent dans la Bible à commencer par le célèbre épisode du Jardin d'Eden : "le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il parla à Eve qui dit ensuite : le serpent m'a trompée" (Genèse 3,1-13). Tour à tour vainqueur et vaincu, il fait l’objet de malédictions ou il guérit, selon les récits. Cet animal revient souvent dans les livres de la Bible, depuis le serpent tentateur jusqu'au serpent de bronze hissé sur un bâton, symbole de Jésus sur la Croix et signe de l'amour plus fort que le mort.

Le lion est le roi des animaux. Il représente la puissance et la force. La Bible présente des personnages qui ont une telle confiance en Dieu qu'ils ont la force d'un lion face à leurs détracteurs. Ainsi Daniel, prophète juif jeté dans la fosse aux lions ; il les calme mystérieusement et sort vainqueur. De même, Samson, autre figure biblique, habité par la force de Dieu, réussit à prendre le dessus même sur le lion. L'évangéliste St Marc est représenté par la figure du lion. Le lion figure aussi le Christ, Roi par sa vie, son message, et plus encore par sa mort et sa résurrection.

L’aigle fascine par son bec, sa vivacité et son envergure. Il se plaît dans les hauteurs. Les yeux de l'aigle royal sont à peu près de la même taille que ceux des humains mais leur vue est 8 fois plus perçante : deux centres de mise au point leur permettent de voir devant et sur les côtés en même temps ; alors que nous percevons trois couleurs primaires, l'aigle en perçoit cinq. L'évangéliste saint Jean est représenté avec l'aigle à ses côtés pour qualifier sa vision de Dieu dans la personne de Jésus : "Celui qui m'a vu a vu le Père" ! Jean 14,9).

Le loup compagnon de St François d'Assise. Au temps où François demeurait dans la ville de Gubbio (au centre de l'Italie, non loin d'Assise), un loup, terrible et féroce effrayait les habitants. Le loup provoquait la peur. François se décida à marcher face à ce loup. Celui-ci arriva prêt à bondir sur l'homme ; François s’approcha, fit sur lui le signe de la croix et lui parla ainsi : « Viens ici, frère loup ; je te commande de la part du Christ de ne faire de mal ni à moi ni à personne. » Chose surprenante ! Le terrible loup, au commandement, vint vers François, paisible comme un agneau, et se coucha à ses pieds.

Quand la Bible mentionne les oiseaux et fait état de leur comportement, c'est pour nous inviter à en tirer des leçons pour notre vie et nos relations avec Dieu. Chez les oiseaux, un des instincts les plus puissants est celui de protéger leurs petits et leurs semblables. Les oiseaux qui nichent au sol, comme les poules domestiques, sont attentifs au moindre danger. Ainsi les ailes de la poule sont un refuge contre la chaleur du soleil, une pluie diluvienne ou la menace d'un rapace. De même, Jésus offre aux croyants un abri, une protection spirituelle, évitant la peur : "Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume". (Luc 12,32).

Le coq accompagne souvent St Pierre. Le coq est bien connu pour être l’emblème gaulois par excellence. Pour les chrétiens, il présente une force symbolique : animal annonçant la lumière et chantant au lever du jour, il trône fièrement sur le clocher des églises. Le coq rappelle aussi le reniement de l'apôtre Pierre lors de la condamnation de Jésus, avant sa crucifixion ; plusieurs fois interrogé, Pierre "se mit à protester violemment : « Je ne connais pas cet homme. » Et aussitôt un coq chanta. Alors Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il pleura amèrement". (Matthieu 26,74-75)