Accueil
A Assise, les dirigeants religieux ont soif de paix
Partager

A Assise, les dirigeants religieux ont soif de paix

RCF,  -  Modifié le 19 septembre 2016
Il y a trente ans le pape Jean-Paul II réunissait dans la cité de Saint François, une centaine de responsables des différentes religions du monde pour prier pour la paix.

"La rencontre d'Assise, un acte prophétique"

La météo n'était pas au rendez-vous, en ce lundi 26 octobre 1986, date à laquelle le pape Jean-Paul II réunissait à Assise une centaine de responsables religieux du monde entier, pour qu'ils puissent, tous ensembles, prier pour la paix dans le monde. On se souvient de cette photo de tous ces dignitaires, en habits de cérémonie. Le Dalaï lama en safran, les chefs amérindiens en rouge, les popes orthodoxes en noir, et Jean-Paul II, détonant au milieu de cet arc-en-ciel, en blanc.

Trente ans après, ils sont près de 500 à renouveler cette aventure extraordinaire de prière interreligieuse pour la paix. Cette rencontre anniversaire a débuté dimanche à Assise. Le moment fort de ce rassemblement aura lieu mardi, en fin d'après-midi, pour la célébration de clôture. L'objectif d'une telle rencontre est de faire revivre cette formidable intuition de Saint Jean-Paull II, celle selon laquelle les religions peuvent ensemble porter une parole de paix et témoigner aux yeux du monde de la force de la prière.

Alors que la violence est sur tous les radars, comment parler de paix,et surtout comment prier ensemble quand tant de crimes sont commis au nom de la religion ? 
 

"Les temps difficiles que nous vivons prouvent combien nous avons besoin de l’esprit d’Assise"

"C’est la communauté Sant’Egidio qui est à la manœuvre aujourd’hui à Assise, comme depuis trente ans pour poursuivre cet esprit d’année en année. C’est un chemin qui se poursuit, et qui grandit" explique Vincent Picard. Il ajoute qu'"à l’époque j’avais douze ans. J’avais vu des images à la télévision et du haut de mes 12 ans j’avais senti la beauté de cette image. Je l’avais toujours gardée en mémoire. Quand j’ai connu Sant’Egidio quelques années après, et que nous avons commencé à vivre l’esprit d’Assise à Paris, j’ai aussi compris qu’au-delà de cette image, il y avait vraiment un acte prophétique qui avait été posé. Et on n’a pas fini d’en voir l’importance. Les temps difficiles que nous vivons prouvent combien nous avons besoin de l’esprit d’Assise." 
 
Pour le père Vincent Feroldi, directeur du service national pour les relations avec les musulmans au sein de l'Eglise de France, la première rencontre d'Assise a véritablement surpris tout le monde. "J’avais devant mes yeux cette image que nous avons tous de tous ces chefs religieux, et qui avaient répondu à cette invitation impensable. A l'époque, elle a surpris tout le monde à l’époque" explique-t-il. Il rappelle également que les prémices d'Assise sont présent dans la déclaration Nostra Aetate, et dans les débats sur le concile Vatican II.

"Il y avait une urgence en 1986, de se réunir pour prier pour la paix. Il ne s'agissait pas de se réunir pour un dialogue théologique, mais de prier pour la paix. Les hommes de foi ont en commun de croire en la paix. Cette paix est le mot de Dieu. Et on peut prier ensemble. Cette urgence est présente dans chacune de nos rencontres, et cette année tout particulièrement, alors que le monde est déchiré par la violence" explique Vincent Picard.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don