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Brésil: les députés votent la destitution de Dilma Roussef
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Brésil: les députés votent la destitution de Dilma Roussef

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 18 avril 2016
C’est un désaveu total envers la présidente du Brésil. Dimanche, les députés ont voté très facilement la destitution de Dilma Roussef.
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D’après plusieurs observateurs, l’ambiance, au cours du vote, était survoltée. Les députés brésiliens opposés à Dilma Roussef n’ont pas eu de mal à réunir la majorité des deux-tiers nécessaire pour voter la destitution de la présidente brésilienne, vivement critiquée depuis plusieurs mois par l’opinion publique du pays,  pour sa gestion des affaires du pays, mêlant mauvais résultats économiques et corruption.

La chambre basse du Parlement s’est donc exprimée en faveur de la destitution, par 367 voix contre 137. Mais il faudra attendre le vote du Sénat, à la majorité simple, pour mettre en accusation la présidente du Brésil de « crime de responsabilité », et pour évincer véritablement Dilma Roussef du pouvoir, pendant une durée de 180 jours maximum.

L’éviction de Dilma Roussef mettra également fin à 13 années de pouvoir du Parti des travailleurs (PT). Héritière de l’ex-président Lula, Dilam Roussef a été élue à la tête du pays d’Amérique du Sud en 2011. Si cette mise à l’écart est confirmée, c’est Michel Temer, le vice-président brésilien, qui assumerait alors les fonctions de chef d’Etat, et serait chargé de mettre en place un gouvernement de transition.

La présidente brésilienne est accusée d’avoir maquillé des comptes publics en 2014, date à laquelle elle fut réélue, mais également en 2015, dans le but de masquer l’ampleur de la crise économique qui sévit au Brésil. Sa position avait également été affaiblie il y a quelques semaines, avec l’affaire Petrobras, un dossier de corruption impliquant ce grand groupe public brésilien.

Des accusations qui passent mal alors que le pays traverse actuellement sa plus grave crise économique. Une situation qui sévit depuis plusieurs années, et qui atteint aujourd’hui un véritable pic. La récession n’y a jamais été aussi forte. Pour autant, Dilma Roussef a fait savoir qu’elle ne démissionnerait jamais, dénonçant une tentative de coup d’Etat institutionnel. 

Laurent Vidal, chercheur en Histoire du Brésil et des Amériques :


 

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