Quelques jours avant l’ouverture de la Cop23 à Bonn en Allemagne, les rapports se sont multipliés en faisant le même constat : il devient urgent d’appliquer les Accords de Paris sur le climat, convenus en 2015. L’association France Nature Environnement (FNE)exprime la même inquiétude. Pour son directeur des programmes, Jean-Baptiste Poncelet, "nous n’avons plus le temps de procrastiner. Il faut que les Etats revoient leur copie à la hausse."
Premières victimes du réchauffement climatique, plusieurs îles du Pacifique, dont les îles Fidjis, en subissent directement les effets et sont immergées peu à peu. Certaines populations sont contraintes de quitter leurs îles pour rejoindre d’autres territoires. Elles sont d'ailleurs représentées symboliquement dans le logo de la Cop23.
La présidence de la Cop23 par le premier ministre fidjien n’a donc rien d’anodin. "C’est un appel aux pays du G20", explique Jean-Baptiste Poncelet.
A l’issue de la Cop21, les signataires de l’accord de Paris se sont engagés à verser 100 milliards de dollars aux pays en voie de développement d’ici 2020 afin de favoriser la transition énergétique.
"Il faut que les pays riches contribuent à l’effort de solidarité et aident les pays pauvres à s’adapter et à se développer de manière durable", encourage Jean-Baptiste Poncelet. La Cop23 est donc à la fois un enjeu "humain et financier".
Bien que l'agriculture soit peu mise en avant dans la présentation des discussions qui vont avoir lieu jusqu'au 17 novembre, Jean-Baptise Poncelet affirme que le sujet est présent, mais de manière "technique". Il explique en outre que "les entreprises et collectivités ont aussi leur rôle à jouer".
C'est ainsi que malgré le souhait des Etats-Unis de quitter les accords de Paris, la Californie prévoit de réduire son exploitation d'énergie fossile à en 2040. Selon lui, la décision de Donald Trump a permis de remettre en lumière les enjeux climatiques, et surtout, de "renforce les liens pour agir collectivement".
Face à de nombreux défaitistes, l'association France Nature Environnement reste optimiste. "On a encore les clés en main, mais il ne faut pas attendre davantage. Cette Cop23 et celle de l’an prochain, la Cop24, sont nos deux dernières chances. Au-delà, on passera à côté de la possibilité d'avoir un impact sur le climat."
Au niveau national, la France n'est pas en reste. En plus de deux lois en faveur de l'environnement issue des Etats-Généraux de l'Alimentation, Emmanuel Macron a annoncé un "sommet climat", avec le G20, qui se tiendra le 12 décembre dans la capitale, à l'occasion des deux ans de la signature des Accords de Paris.
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