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Déconfinement: rouvrir les salles de cinéma ne suffit pas
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Déconfinement: rouvrir les salles de cinéma ne suffit pas

Un article rédigé par Odile Riffaud et Bénédicte Bossard - RCF,  -  Modifié le 6 mai 2020
Emmanuel Macron dévoile aujourd'hui son "plan pour la culture". Au-delà de la réouverture des salles de cinéma, les professionnels sont inquiets de la paralysie des distributeurs de films.
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Ce matin dès 10H30, Emmanuel Macron s'entretient en vidéoconférence avec des professionnels de la culture. Il doit ensuite dévoiler son "plan pour la culture". Alors que les commerces se préparent au déconfinement pour le 11 mai, les cinémas font partie des lieux culturels encore fermés jusqu'à nouvel ordre. Si Édouard Philippe a évoqué lundi devant le Sénat une possible réouverture des salles de cinéma au début du mois de juin, le discours du président de la République est fortement attendu par les professionnels du secteur : l'important pour eux n'est tant de savoir quand rouvrir les cinémas que de relancer tout un secteur. 
 

La difficile application des mesures sanitaires

Rouvrir les salles de cinéma, cela signifie aussi pour les gérants veiller à l'application des mesures sanitaires : "le gel, les gants, la distanciation, les marquages au sol..." Maurice Carlotti a beau être le gérant d'un petit cinéma de deux salles, toutes ces mesures lui semblent compliquées à mettre en place. Selon lui, mieux vaut attendre septembre et une situation plus calme, au lieu d'appliquer des mesures qui lui paraissent irréalisables.

Derrière les salles de cinéma, c'est tout un secteur qui est fragilisé par l'épidémie et le confinement : des tournages arrêtés, des sorties de films reportées ou encore des circuits de distribution interrompus.
 

Quels films pour la réouverture des salles ?

"Les films que nous obtenons, nous les obtenons de distributeurs, le problème, c'est que s'ils estiment que le moment est mal choisi pour sortir des films, on n'a pas de nouveautés." François Micucci est responsable du cinéma classé art et essai, l'"Adalric" à Obernai, dans le Bas-Rhin. Selon lui, il ne suffit pas de rouvrir son cinéma pour résoudre la situation. Il rappelle que le secteur est étroitement dépendant des "rendez-vous professionnels pendant l'année pour que les producteurs puissent vendre leurs films aux distributeurs".

"Ce qui m'inquiète c'est savoir qu'est-ce que je vais passer comme films, surtout !" Pour Maurice Carlotti, le gérant du cinéma privé "Concorde" à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), la perte s’élève à 100.000 euros cette année. Il a contracté un prêt garanti par l’État pour tenter de s’en sortir et "payer les dernières factures". Mais la paralysie des distributeurs de films pourrait avoir des répercussions jusqu’à l’année prochaine.

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