JavaScript is required
Partager

Diplomatie: pour Pascal Boniface, Macron se revendique du gaullo-mitterandisme

RCF,  - Modifié le 29 août 2017
​L’ensemble des ambassadeurs français se réunit aujourd’hui à l’Elysée. Pour la première fois de son mandat, Emmanuel Macron va donner leur feuille de route aux diplomates en poste.
Emmanuel MacronEmmanuel Macron

Le président de la République convoque ses ambassadeurs au palais de l’Elysée. L’occasion de préciser sa vision de la politique étrangère de la France.

Diplomatie : le gaullo-mitterandisme d'Emmanuel Macron

Sur la scène internationale, les premiers pas d’Emmanuel Macron ont été plutôt remarqués. Aujourd’hui il va délivrer leur feuille de route à ses ambassadeurs. "Il s’est revendiqué lui-même au cours de la campagne comme issu du gaullo-mitterandisme, recherchant une rupture avec François Hollande. C’est ce qu’il a incarné en recevant Poutine, Trump, avec lesquels il a de très fortes différences. On peut dire qu’il y avait une très forte attente au niveau international. Il reste maintenant à transformer l’essai et à établir un cadre général" explique Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques.

Pour autant, ce n’est pas un retour à la realpolitik, pour Pascal Boniface. "Hollande et Sarkozy s’inscrivaient dans cette ligne de la realpolitik. Mais il n’y a pas forcément une rupture totale avec Sarkozy et Hollande. Les diplomaties d’un pays sont comme des grands tankers pour lesquels il est impossible de faire un demi-tour rapide" ajoute ce spécialiste des relations internationales.
 

Dialogue avec les ennemis, réception des alliés qui dérangent

On observe cela dit certains retournements de situation. Pour la Syrie par exemple, le départ de Bachar el-Assad ne semble plus être une condition préalable à la résolution du conflit. "C’est une très nette inflexion. On peut dire que c’est une forme de realpolitik. Assad est au pouvoir, c’est très gênant, mais c’est une réalité. Et si on veut avancer sur le dossier syrien, il faut faire avec. Cela ne veut pas dire conforter Assad ni le soutenir mais cela veut dire qu’il faut bien parler avec lui pour parvenir à une solution" précise Pascal Boniface.

On parle avec nos ennemis, on reçoit nos alliés, même gênants, comme Donald Trump. "Il y a eu beaucoup de calinothérapie durant la réception du couple Trump. Mais le message était le suivant : non la France n’est pas anti-américaine. Ce n’est pas Donald Trump qui était invité, mais le président des Etats-Unis avec lequel il faudra normalement faire pendant les trois années à venir. Avec Poutine, la réception était également grandiose, mais elle s’est accompagnée de mots très durs, très peu diplomatiques. C’est l’incarnation même du gaullo-mitterandisme" confirme le géopolitologue.
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.