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Le numérique, un "outil pour aller aux périphéries"
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Le numérique, un "outil pour aller aux périphéries"

RCF,  -  Modifié le 28 septembre 2017
Le sommet européen pour le numérique à Tallinn pose des questions éthiques autour de la Net-Economie. Elle permet aussi de faire émerger des acteurs mus par une justice sociale.
Yves-Armel Martin, directeur du centre d'innovation numérique d'Erasme Yves-Armel Martin, directeur du centre d'innovation numérique d'Erasme

Alors que la capitale estonienne Tallinn accueille le sommet européen pour le numérique jeudi 28 septembre, le directeur du centre d’innovation numérique Erasme,Yves-Armel Martin, explique qu’il ne "faut pas se méfier du numérique mais le voir comme un secteur qui peut avoir un impact positif sur la société."

Les excès de la Net-économie

Jean-Yves Martin ne nie pas pour autant les effets négatifs du numérique, et pointe "la bataille internationale" que les GAFA, ces "géants du numérique" composés de  Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft, mènent entre elles, au détriment des sociétés qui s’opposeraient à leur développement. "Ce serait un tort de négliger cet aspect. Les GAFA sont des plateformes qui peuvent être plus puissantes que des Etats et ont un impact profond sur notre quotidien, explique-t-il. Chaque entreprise porte un projet politique régi par une notion économique. Il peut donc y avoir une concurrence entre notre intérêt personnel et les intérêts de ces sociétés."
 

"Le numérique n’est pas un secteur à part"

La fracture numérique comme enjeu de justice

Dans un tel contexte, difficile de voir les innovations digitales d’un bon œil, d’autant plus qu’elles peuvent créer un fossé entre ceux qui ont accès à Internet et les autres. D’ailleurs, si le plan d’investissement présenté lundi par le premier ministre prévoit neuf milliards d’euros pour le développement du numérique en France, Edouard Philippe a précisé que cela ne "doit pas mettre sur le côté du chemin toute une série de Français et de Françaises."

Catholique engagé, Yves-Armel Martin voit néanmoins émerger des "change makers", des acteurs mus par l’impact social du numérique qui perçoivent le combat à mener pour ne pas marginaliser ceux qui sont étrangers à Internet comme un "enjeu de justice ". Il y voit "un vrai écho à la doctrine sociale de l’Eglise" notamment aller aux périphéries.  "Ce n’est donc pas un secteur à part" affirme-t-il. Le numérique transforme les institutions qui s’en servent". 
 

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