Eric de Beukelaer : Le procès Reuzegom, Les limites du folklore estudiantin
L'édito de la matinale3 min
3 min
Eric de Beukelaer, vicaire général de Liège, revient sur le procès de Reuzegom. De 18 à 60 mois de prison ferme ont été requis devant le tribunal correctionnel de Hasselt, à l’encontre des responsables de l’activité de baptême qui a causé la mort de Sanda Dia en décembre 2018.
Isabelle Detavernier, pasteure à l'église Bruxelles Botanique et membre de l'ACAT Belgique (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture), réagit à cette première : des “radeaux végétalisés”, destinés à favoriser la biodiversité du canal, flottent désormais dans le port de Bruxelles.
Pas besoin de Jurassic Park, il y aura bientôt des T Rex dans nos parcs automobiles ! Myriam Tonus, théologienne et laïque dominicaine, est perplexe devant la démesure de certains nouveaux modèles de voitures.
Vincent Delcorps, directeur de la rédaction de CathoBel, s'intéresse à la question de la fécondité en mettant en lumière les couples qui ne souhaitent pas avoir d'enfants
Charles Delhez, jésuite, sociologue et journaliste, nous invite à réfléchir sur le temps qui passe, à la nécessité de savourer le présent, sans tomber dans les écueils du "présentisme" ni de la fuite en avant.
Pour éclairer l'actualité, Christophe d'Aloisio, théologien orthodoxe et membre de l'ACAT Belgique (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) rappelle combien la construction européenne a été le principal facteur du processus de pacification entre l'Allemagne et ses voisins européens.
Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres. C’est, hélas, un fait. Le christianisme n’est pas non plus le seul chemin spirituel, reléguant loin derrière lui les autres religions et traditions. Son originalité, c’est la résurrection du Christ. Mais ce message pascal ne repose pas sur des faits scientifiquement établis. Le centurion avait pu vérifier sa mort, mais qu’est-il advenu du corps de celui qui, deux jours plus tôt, expirait au Calvaire ? Peut-être ses disciples l’ont-ils dérobé. Pourquoi cette fausse rumeur rapportée par saint Matthieu ne serait-elle pas la bonne explication ? L’acte de foi de Pierre et ses compagnons – “Il est ressuscité, il nous est apparu !” – n’est cependant pas seulement une autre explication, mais une décision de liberté : je me mets dans la mouvance du prophète de Nazareth et fais miens ses choix. Et du coup, il me faut renverser mes certitudes les plus évidentes. Relisons les événements de la Semaine sainte sous cet angle. Ainsi, qui ne cherche à s’élever à la première place ? Mais voici que, le Jeudi saint, Jésus dit : “Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres.” Notre dynamique habituelle est ici retournée. Si tu veux réussir ta vie, entre dans la logique du service. À force de vouloir nous élever, en effet, nous devenons le siège de la jalousie, de l’envie, de la rancune… et notre humanité se transforme en une immense arène. Ne sommes-nous pas aussi trop habitués à situer Dieu dans les nuages, au sommet de la puissance ? Le Vendredi saint, nous comprenons qu’il est du côté des exclus, des rejetés, des écorchés vifs, des innocents massacrés. Elie Wiesel, le Nobel rescapé d’Auschwitz, raconte qu’il assista à une pendaison par les SS. Parmi ces victimes, un adolescent agonisa plus longtemps que les autres. “Où est Dieu ?” s’écria quelqu’un. “Où est-il maintenant ?” Et l’écrivain entendit en lui cette réponse : “Il est ici… Il est pendu au gibet.” Quel renversement ! Nous sommes loin d’une religion qui divinise le pouvoir établi. Et ce matin-là, la tombe était vide. Non parce qu’il n’y avait plus rien, mais trop : la mort ne pouvait enfermer un tel amour. La vie donnée est en effet plus forte que le mal et la mort. Elle s’en est allée fleurir ailleurs. Ce lieu creusé dans le roc et fermé par une pierre n’est donc plus une sépulture, mais un berceau. Jésus ne s’est pas évadé, il rejoint ses disciples par l’intérieur, jusqu’à la fin des temps. Ils pourront mettre leurs pas dans les siens et vivre habités par sa présence. Quelle espérance ! Si tu cesses de te cramponner à ta propre existence, tu trouveras la vraie vie. N’interroge cependant pas la fleur d’avril pour savoir comment sera le fruit d’automne. Regarde-la simplement perdre ses pétales avec confiance. Ne demande pas à la chenille ce qu’elle ressentira lorsque, ornée de ses ailes, elle papillonnera dans le ciel, mais évite d’écraser la chrysalide. Tout se joue en effet ici et maintenant. Charles DELHEZ
Au lendemain du premier tour des élections présidentielles françaises, un journaliste présentait le programme des candidats pour le second tour et mentionnait que Marine Le Pen allait «s’isoler 3 jours» avec ses équipes de campagne pour préparer le duel télévisé, du 20 avril prochain, face à Emmanuel Macron. « S’isoler 3 jours » …. en ce milieu de semaine sainte, la mention de « 3 jours » évoque évidemment pour nous le « Triduum pascal », le temps qui va du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques, pendant lequel le Christ traverse la réalité de l’expérience humaine pour la transformer, la tremper dans la réalité de la Vie de Dieu et lui donner une saveur à nulle autre pareille. 3 jours : -Vendredi Saint, jour de toutes les souffrances, de toutes les horreurs, violences, injustices, solitudes, abandons et autres tristesses … que le Christ a endurées. - Samedi Saint : le jour du Grand Silence … ce jour « en creux» où chacun laisse les terribles événements de la veille résonner en lui et trouver écho dans les promesses du Christ : il avait annoncé que oui, sa mort ne serait pas le dernier mot mais le passage vers une « réalité augmentée ». Un jour de relectures, de réflexions, et d’anticipation de la joie car en ces heures « creuses » la promesse se mue en don. - Dimanche de Pâques : jour de fête, de renouvellement, de libération des possibles, car la Vie s’est frayé un chemin à travers la mort et ses forces destructrices. Voilà « notre triduum » … l’assomption par le Christ de nos souffrances pour les transformer par sa puissance de Vie et d’Amour . Que pourraient alors bien être ces 3 jours d’isolement de MLP ? L’on peut redouter que ce soient des jours destinés à fourbir ses armes de division du peuple français, en réduisant l’horizon des citoyens à la seule dimension de leur pouvoir d’achat et de leur identité, en élevant insidieusement des murs entres ceux du dedans et ceux du dehors, les « bien-nés » et ceux qui viennent « envahir ». Des jours passés à policer son discours pour se donner bonne figure et ainsi rassembler les hésitants - vous savez celles et ceux tentés d’essayer « autre chose », de « donner sa chance à une femme, pour une fois », et qui ne réalisent pas que, une fois arrivée à l’Elysée, elle ne pourra jamais mettre en œuvre ses démagogiques promesses électorales, car impayables, infinançables. Mais elle en profitera pour éloigner le « pays des droits de l’Homme » de sa devise « Liberté, égalité, fraternité » ! Elle le rendra beaucoup moins européen, moins solidaire à un moment où cette foi en l’Europe, en sa solidarité et son engagement démocratique est plus que jamais vitale. … 3 jours où elle va secréter son venin … En ce milieu de semaine sainte, restons en alerte, veilleurs dans la prière et par la p(P)arole, pour être des témoins engagés de Celui qui est Vie, Amour et Don. Pasteure Isabelle Detavernier
Christophe D'Aloisio : élection présidentielle française
L'édito de la matinale3 min
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Christophe d'Aloisio, théologien orthodoxe et membre de l'ACAT Belgique (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) revient sur les enjeux de l'élection présidentielle en France, à l'approche du 1er tour, le 10 avril.
Christophe D'Aloisio : élection présidentielle française
L'édito de la matinale3 min
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Christophe d'Aloisio, théologien orthodoxe et membre de l'ACAT Belgique (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) revient sur les enjeux de l'élection présidentielle en France, à l'approche du 1er tour, le 10 avril.
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