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Les principaux points du discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 4 juillet 2017
Dans un discours politique très attendu, Emmanuel Macron a présenté lundi 3 juillet aux parlementaires les grands axes de son quinquennat.
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Lundi 3 juillet, devant le Congrès réuni à Versailles, le président de la République a dévoilé aux parlementaires les grands axes de la politique qu’il compte mener durant son quinquennat. Un discours dans lequel Emmanuel Macron a insisté sur sa volonté d’agir vite et efficacement.
 

Un maître-mot, l’efficacité

Dans un discours qui aura pu paraître long par certains aspects rhétoriques, le chef de l’Etat a tout d’abord insisté sur l’urgence. Une urgence matérialisée par la situation de la France, et qui appelle notamment aux institutions d’aller vite, dans l’action. Le pays aurait ainsi souffert, selon Emmanuel Macron, d’une forme de "déni de réalité". Il doit aujourd’hui se libérer des "forces de l’aliénation".

Une efficacité entravée tout d’abord par la "recherche incessante du scandale". Une manière de fustiger la presse à l’origine des révélations, "une frénésie indigne", dans le monde politique ces six derniers mois. L’occasion pour le chef de l’Etat de préciser que sa loi de moralisation de la vie politique ne suffira pas, que l’exigence de moralité implique un "comportement de chaque instant".

S’attaquant vivement aux quinquennats de ses prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron a également mis en garde les parlementaires sur le fait qu’ils n’avaient pas devant eux "cinq ans d’ajustement". Que ce quinquennat devrait produire des résultats car « les Français sont animés par une exigence intransigeante ». Il a rappelé que ses engagements seraient tenus, et que les réformes seraient conduites.

Pour cela, le chef de l’Etat a proposé une formule choc : "légiférer moins, agir vite". Autant le président de la République a admis qu’il fallait du temps pour penser la loi, autant il a précisé vouloir en finir avec la prolifération législative, qui dénature le sens des lois et accapare le temps parlementaire. Les lois faisant l’objet de textes importants seront d’ailleurs soumises à une forme d’audit, dans les deux ans suivant leur application.
 

Simplifier les institutions

L’autre volet du discours d’Emmanuel Macron porte sur la simplification des institutions et de leur fonctionnement. Aussi a-t-il annoncé aux parlementaires vouloir accélérer le temps législatif, en faisant notamment voter certaines lois directement en commission, sans passer par le vote en séance plénière. Le président de la République a également déclaré vouloir réduire d’un tiers le nombre de parlementaires. Un gage, selon lui, d’efficacité législative.

Un point qui ravira sans aucun doute les parlementaires de la France insoumise et du Front National. Durant son discours, Emmanuel Macron a indiqué qu’il allait proposer une élection des parlementaires incluant une dose de proportionnelle. Les deux formations politiques réclament depuis longtemps l’instauration de la proportionnelle pour les élections législatives.

Toujours en matière de simplification des institutions  et dans un souci d’efficacité, le président de la République a déclaré qu’il allait réformer le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Expliquant que l’Etat ne réforme pas sans consulter, le chef de l’Etat a déploré que le nombre d’instances consultatives ait explosé. D’où sa volonté de tout recentrer sur le CESE, pour en faire l’instance unique de consultation de la République.

Dans un autre domaine, judiciaire cette fois-ci, Emmanuel Macron a indiqué vouloir supprimer la Cour de justice de la République, voulant mettre fin à une "justice d’exception" pour les ministres de la République. A l’inverse, les prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature seraient renforcées, afin de pouvoir s’emparer de ce genre de dossiers.
 

Vers plus de clarté et de transparence ?

Point novateur dans le fonctionnement des institutions, Emmanuel Macron a indiqué qu’il se rendrait une fois par an au Congrès, afin de mieux rendre compte de son action auprès des parlementaires, et des Français. Il s’est défendu de tout ultra-présidentialisme, rappelant le fonctionnement des institutions de la Vème République, et réaffirmant que c’est au Premier ministre de mettre en œuvre la politique du chef de l’Etat.

Au sujet d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron a indiqué qu’il allait lui demander d’assigner des objectifs clairs, avec des comptes rendus effectués chaque année par les ministres de son gouvernement. Emmanuel Macron veut par ailleurs la "mobilisation de tous" autour de quelques grands principes. Il refuse néanmoins de détailler les mesures qu'il veut voir appliquées, arguant qu'il s'agit du "rôle du Premier ministre."

En-dehors de ces grands thèmes, Emmanuel Macron a rappelé l'importance de la lutte contre le terrorisme. Il souhaite mettre fin à l'état d'urgence à l'automne prochain. Au sujet des migrants, le chef de l'Etat a indiqué devoir prendre des décisions difficiles dans les prochains mois. Il a également rappelé l'importance de la France sur la scène internationale, en tant qu'acteur européen, de paix, mais également en tant que partenaire militaire incontournable dans certaines régions du monde, comme au Sahel actuellement. Le président de la République en a profité pour montrer une nouvelle fois son visage écologique, en égrénant les mesures qu'il compte prendre en vue de réduire l'impact carbone de la France. 

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