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[PHOTOS] Que deviennent les vieux vêtements collectés par Apivet à Angers ?
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[PHOTOS] Que deviennent les vieux vêtements collectés par Apivet à Angers ?

Un article rédigé par RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 15 mai 2019
Née en 1995, l'entreprise d'insertion Apivet collecte 6 tonnes de vieux vêtements par jour dans l'agglomération d'Angers. Que deviennent ces habits ? Reportage à l'atelier de tri.
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Vous avez peut-être déjà déposé vos vieux vêtements dans l'un de ses 150 conteneurs. Cela fait 24 ans que l'entreprise d'insertion Apivet collecte des habits dans l'agglomération d'Angers. Toute la semaine, quatre camions sillonnent l'agglo pour vider les conteneurs. Ils récupèrent six tonnes de vêtements par jour. Ils les emmènent dans un hangar, rue des Noyers, pour y être triés.

"Le camion est vidé dans les bacs, explique Stéphanie Ruau, la directrice d'Apivet, en désignant de grands bacs métalliques à roulettes. Les bacs sont pesés, et arrivent dans l'atelier vers les trieuses." Elles sont six salariées à faire un premier tri, dont Véronique. Elle ouvre les sacs et scrute chaque vêtement. "Je le vérifie au niveau des coutures, des fermetures-éclair, des boutons, détaille-t-elle. Je regarde si c'est propre, si ce n'est pas déformé, pas taché, pas bouloché..."

6 % des vêtements revendus à Angers

S’ils sont en bon état, les habits pourront être vendus dans la boutique d’Apivet. Ils passent alors entre les mains de Sonia pour un deuxième tri. "Il y a des pièces neuves qui sont vraiment nickel, avec encore les étiquettes du magasin. Il y a des gens qui achètent des vêtements et qui ne les utilisent pas, s'étonne-t-elle. Il y a des habits qui sont un peu tachés, donc on essaie de les nettoyer pour voir si la tache part." Sonia frotte un T-shirt avec du détachant, en vain. "Ca ne s'enlève pas, constate-t-elle, donc je le mets en retour."

A l'issue de ce tri, seuls 6 % des vêtements collectés se retrouveront dans les rayons de la boutique de l'avenue Montaigne. Sonia les trie - "homme, femme, enfant, été, hiver..." - pour les mettre en carton. Le magasin en vend 80 par semaine. Les autres habits, de moins bonne qualité, sont triés par Véronique et ses collègues en neuf catégories, selon le type de tissu : coton, laine, jean, etc. Une fois pleins, les gros bacs à roulettes sont envoyés à Sébastien. Il est chargé de mettre les habits en balles grâce à une presse, un travail très physique. "Chaque balle de vêtements pèse à peu près 400 kilos", explique-t-il.

Chiffon, isolation ou rembourrage

Ces balles multicolores seront envoyées par camion au Relais, dans le Nord, où ces vêtements auront une seconde vie. "Eux aussi ont des boutiques, donc il y a des choses qui vont être vendues, il y a des choses qui vont être réparées et il y a des choses qui vont être complètement transformées pour faire de l'isolation, du chiffon ou des rembourrages de fauteuils de voiture", explique Stéphanie Ruau.

Si Apivet donne une seconde vie aux vêtements, elle donne aussi une seconde chance à ses 18 salariés, puisqu’elle permet à ces personnes en insertion de retrouver le chemin de l’emploi. Ces salariés, presque uniquement des femmes, signent un contrat d'insertion de quatre mois renouvelables. Elles peuvent rester jusqu'à deux ans chez Apivet, le temps de trouver un emploi stable ou bien une formation pour s'orienter vers un autre métier.

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