200 jeunes prennent le large pour promouvoir la paix en Méditerranée

200 jeunes s'apprêtent à embarquer à bord du trois-mâts goélette, “le Bel Espoir”

Ils viennent d'Europe, d'Afrique du Nord, du Proche-Orient, des bords de la mer Noire ou de la mer Égée, ou encore des Balkans. Et pendant huit mois, ils navigueront de port en port dans huit escales méditerranéennes pour promouvoir la paix. Tout un symbole, comme nous le rappelle le père Alexis Leproux, vicaire épiscopal pour les relations méditerranéennes au diocèse de Marseille. Un symbole fort de coopération et de dialogue. Le père Alexis Leproux souligne l'importance symbolique de cette initiative : « C'est plus qu'un symbole, c'est le rappel de la barque de Marie-Madeleine, de sa sœur Marthe et de Lazare, dont la tradition dit qu'ils sont arrivés aux Saintes-Maries-de-la-Mer, en Provence, à Marseille et à la Sainte-Baume. C'est l'instrument que Jésus utilise pour traverser le lac de Tibériade, la mer de Galilée. C'est l'outil sur lequel Ulysse fait son itinéraire initiatique." 

C'est important que les pays qui bordent la Méditerranée se saisissent de la mer et du bateau comme à la fois un lieu et un instrument clé de notre formation, de notre éducation et de notre intelligence de cet espace. 

Une expédition pour la paix et la coopération

À partir du 1er mars et jusqu'à fin octobre, au gré de leurs escales, ces jeunes de toutes nationalités, cultures et religions suivront des sessions de formation à la paix, organiseront des colloques thématiques et des festivals. Le père Alexis Leproux nous en dit plus sur la vocation de cette expédition :

 La vocation du projet Med 2025 Le Bel Espoir, c'est de donner à ces jeunes de la Méditerranée l'opportunité de rencontrer les autres rives, de s'estimer mutuellement et à travers cette estime mutuelle de préparer des coopérations possibles.

Le Père Alexis Leproux en est convaincu: "Aucun des défis auxquels est confrontée la Méditerranée ne peut être porté seul. En se connaissant mutuellement sur le bateau, en rencontrant les sociétés dans chaque port, les jeunes se donnent les moyens de collaboration et de coopération dans l'avenir. On ne peut pas lancer une coopération si on ne se connaît pas. »

Les 200 jeunes qui participeront à cette aventure feront part de leurs motifs d'espérance et de préoccupation dans un livre blanc qu'ils remettront aux autorités locales et au pape François fin octobre. Ce document sera le témoignage de leur engagement et de leur vision pour un avenir de paix et de coopération en Méditerranée.