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20e Ă©dition des Ovinpiades : la Normandie donne rendez-vous aux bergers de demain

20e Ă©dition des Ovinpiades : la Normandie donne rendez-vous aux bergers de demain

Un article rĂ©digĂ© par Leriche Pierre - RCF Calvados-Manche, le 15 janvier 2025 - ModifiĂ© le 15 janvier 2025

Mardi 14 janvier, la filière ovine s’est mobilisée autour de ses Ovinpiades près de Vire dans le Calvados. Le concours, destiné aux jeunes bergers âgés de 16 à 24 ans, est un coup de projecteur sur la profession à l’heure du renouvellement des générations.

Hormis l'Orne, tous les départements normands ont été représentés aux OvinpiadesHormis l'Orne, tous les départements normands ont été représentés aux Ovinpiades
Le journal normand[ Reportage ] - Les bergers normands de demain ont rendez-vous aux Ovinpiades
L'actu normandeBergers en Normandie : « Le nombre d'éleveurs est constant mais les effectifs des cheptels diminuent »

Dans un peu plus d’un mois et demi, le 22 fĂ©vrier, se tiendra le salon de l’agriculture Ă  Paris. Paul Ouvry et Jules Pean participeront Ă  l’évĂ©nement. Les deux Ă©lèves du lycĂ©e agricole d’Yvetot (Seine-Maritime) ont remportĂ© la finale rĂ©gionale des Ovinpiades Ă  Roullours (Calvados), mardi 14 janvier. 

Ils porteront les couleurs de la Normandie avec les autres champions rĂ©gionaux de France. Pour la filière, l’évĂ©nement est un moyen de sensibiliser au renouvellement des gĂ©nĂ©rations et Ă  la production Ă  l’échelle nationale. 

Rigueur et passion

Dans le froid, mais sous un soleil Ă©clatant, une quarantaine de jeunes issus des formations agricole de Normandie se retrouvent Ă  la ferme d’Anthony Dumont Ă  Roullours près de Vire. 

 

Jules Pean et Paul Ouvry

 

Trie de brebis avec lecture de boucles Ă©lectroniques ou manipulation et Ă©valuation de l’état corporel de l’animal, les Ă©preuves pratiques se mĂŞlent Ă  la thĂ©orie. 

Cette journĂ©e a beau ĂŞtre placĂ©e sous le signe de la compĂ©tition, elle garde un esprit bon enfant. LĂ©o, en terminale Bac Pro Ă  la MFR de TĂ´tes en Seine-Maritime, n’en oublie pas moins de garder la rigueur comme maĂ®tre-mot. 

« Il faut bien faire son travail et aller le plus vite possible, notamment quand on fait du parage [NDLR : l’entretien des sabots]. Les onglons doivent ĂŞtre bien droits ». 

Les participants se succèdent sur les diffĂ©rentes Ă©preuves. Ils agissent sous les yeux avisĂ©s de juges qui ont leur feuille de barèmes de points dans une main, le chronomètre dans l’autre. 

Benoit Toutain, 18 ans, a changé de casquette cette année. Le champion de France et champion du monde 2024 des jeunes bergers est passé juge.

Celui qui est originaire de l’Oise souligne les exigences de sa profession. « Éleveur est un mĂ©tier complexe. Il faut que les brebis s’adaptent dans beaucoup de systèmes. Pour nous, l’important est de rester Ă  l’écoute et d’être capable de travailler seul ». 

Des cheptels plus petits face Ă  la souverainetĂ© alimentaire 

On compte 635 Ă©leveurs professionnels dans la rĂ©gion.  Ce nombre est en très lĂ©gère baisse de 0,6 % sur les dernières annĂ©es. 

Ce qui inquiète la filière est la tendance aux animaux moins nombreux dans les cheptels des nouveaux professionnels. 

« On est passĂ© d’un Ă©levage de 300 Ă  600 brebis Ă  des ateliers de 120 Ă  150 brebis » prĂ©cise Charles Pillet, organisateur des Ovinpiades en Normandie et animateur pour l’INTERBEV, l'Association Nationale Interprofessionnelle du BĂ©tail et des Viandes. 

Jeune berger en train de trier des brebis avec lecture de boucles Ă©lectroniques

 

Ce phĂ©nomène pourrait avoir un impact sur la souverainetĂ© alimentaire en France, dans un contexte dĂ©jĂ  peu satisfaisant pour le secteur. Charles Pillet le dĂ©plore, « Aujourd’hui, seulement 46 % de la viande d’agneau consommĂ©e sur le territoire est française ». 

Si les jeunes rĂ©pondent toujours prĂ©sent, il ne faut pas pour autant que la baisse du nombre d’éleveurs s’accentue. En France, un Ă©leveur sur deux partira Ă  la retraite d’ici dix ans. 

Madison fait partie de la jeune garde. Elle a eu le coup de foudre pour son futur mĂ©tier qu’elle a dĂ©couvert Ă  l'Agri'pĂ´le de Saint-Hilaire du HarcouĂ«t (Manche). 

A 17 ans, elle est consciente d’avoir un impact sur la sociĂ©tĂ©. « On apporte de la viande et du lait. On peut aussi utiliser les animaux pour tondre dans les vergers pour Ă©viter d’utiliser des tondeuses ». 
Ou comment lier passion, production et bienfaits pour la planète. 

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