Ils gèrent des classes uniques ou des écoles de 700 élèves... 300 chefs d'établissements maternels et primaires catholiques sous contrat ont rendez-vous en Haute-Savoie ce week-end. Tous adhèrent à une même organisation professionnelle (le Synadec). Ils et se retrouvent pour prendre de la hauteur et partager leurs joies, leurs galères, leurs questions. Petit aperçu.
Animer les talents au service d’une équipe. C’est le thème de ce congrès 2024 du Synadec, la seule organisation professionnelle qui ne concerne que le 1er degré, dans l'enseignement catholique. Car un chef d’établissement catholique, c’est un chef d’entreprise. Il doit gérer des personnels aux statuts différents. Et dans les petites écoles, il se transforme même parfois en couteau suisse. Comme Catherine Tissot, chef d’établissement de l’école de Menthon-Saint-Bernard, 4 classes : "J'ai appris de nouvelles compétences, comme plombier ou informaticien" sourit l'ex-enseignante.
Un réseau pour se soutenir
Ces 2 jours d'assemblée générale et congrès sont l'occasion, pour les 300 participants de toute la France, de partager leurs réalités, leurs questions. "Le rôle de notre organisation professionnelle, c'est de mettre en réseau les directeurs. Ainsi, tous peuvent bénéficier d'un soutien, d'un collectif, notamment ceux qui sont peu nombreux dans leurs territoires" souligne la présidente du Synadec, Virginie Bécourt. "Les adhérents du Synadec se rencontrent par bassin de vie. Et l'organisation nationale nous permet de faire de la prospective, de mener des expérimentations, de proposer des outils qui aident les chefs d'établissement au quotidien" renchérit Ronan Lessard, Vice-président.
Cette liberté pédagogique qui nous permet de mener des projets
Prendre du recul, pour voir plus loin... et aussi se rappeler leur amour du métier et pourquoi ils ont choisi l'enseignement privé : c'est aussi cela, un congrès. "Je suis très attaché à la vision de la communauté éducative, dans l'enseignement catholique : des personnels, des enseignants, des parents, qui tirent tous dans le même sens pour faire grandir les enfants" analyse Benoît Desforges, chef d’établissement à Metz. "Il y a cette liberté pédagogique qui nous permet de mener des projets, parfois fous !" souligne Fabrice André, qui gère l'école des Cordeliers, dans le bassin annécien. "Et puis il y a une proposition de la foi !" renchérit Martine Clayes, directrice de l’école Saint-Michel à Annecy. "J'ai choisi l'enseignement catholique après avoir reçu le sacrement de confirmation. Parce que je voulais transmettre les valeurs de l'Evangile" confie t-elle. Quand les chefs d'établissements de petites écoles jonglent entre une classe et la direction, les chefs d'établissements de grosses écoles regrettent parfois de ne plus enseigner. "On se console en dépannant pour remplacer un absent et en faisant un tour en cour de récréation : les cris des enfants, les sourires, les bonjour Monsieur... ce sont mes petits plaisirs quotidiens", conclut Benoît Desforges.
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