A cette occasion, la Direction générale de la cohésion sociale organise une rencontre à destination de l’ensemble des acteurs concernés afin de faire un point d’étape sur le plan interministériel. Un récent sondage Harris pour l’association L’enfant bleu révèle que 22 % des adultes interrogés disent avoir subi une maltraitance lourde dans leur enfance, dont pour 16 % une agression sexuelle. Deux-tiers des victimes étant des filles.
"Ce sont les maltraitances physiques, psychologiques, et sexuelles. Et certaines maltraitances qui ne sont pas forcément volontaires comme le manque d’attention apportée à un enfant, ce sont souvent des personnes qui ont besoin d’être aidées plus qu’autre chose" explique Michel Martzloff, secrétaire général de L’enfant bleu.
"A 85 %, ce sont des maltraitances qui ont lieu dans les familles. C’est d’ailleurs le problème, puisqu’ayant lieu dans les familles, c’est extrêmement difficile de trouver une voix à l’extérieur qui va vous accompagner et vous aider. L’école est probablement le lieu privilégié où un enfant peut parler à quelqu’un de confiance, à son professeur, même à la dame de cantine" ajoute Michel Martzloff.
"Bien sûr. Cela arrive. Malgré le plan extrêmement positif qu’ont développé le ministre de la Justice et le ministre de l’Education nationale qui préconisait de passer au crible les casiers judiciaires des enseignants. Nous demandons à ce que ce système d’examen des casiers judiciaires soit étendu à tous les professionnels qui sont au contact avec les enfants" précise secrétaire général de L’enfant bleu.
"Ce qui marche, c’est tout le maillage de protection de l’enfance qui fait que dès qu’une situation est identifiée, les choses fonctionnent bien en France. Sous forme de signalement ou d’informations. Le problème se passe au niveau des enfants qui n’ont pas été repérés. Les gens ne connaissent pas les ressources qui sont mises à leur disposition. On se rend compte qu’on ne recourt pas aux interlocuteurs institutionnels. Seulement 6 % des gens appellent la police, 9 % les services sociaux, et 3 % le 119, qui devrait être la ressource principale quand on a une suspicion de maltraitance. Les gens cherchent majoritairement à trouver une solution avec l’entourage. Vouloir résoudre soi-même le problème n’est pas la bonne solution" conclut Michel Martzloff.
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