La CCI du Puy-de-Dôme a récemment convié les acteurs de la livraison de colis, dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, afin d'exposer plusieurs problématiques qui se posent au développement de l'activité.
D'un côté un commerce en ligne qui a explosé ces dernières années. De l'autre, des restrictions de plus en plus fortes pour circuler en centre ville. Autant dire que l'équation se tend pour les professionnels de la livraison du dernier kilomètre. A Clermont-Ferrand, la CCI a récemment organisé une réunion en présence des acteurs du secteur et d’organisations patronales. Des livreurs qui demandent des évolutions à la ville en raison des contraintes qui pèsent sur leur activité.
Des flottes qui doivent muter vers l'électrique
Comment aujourd’hui améliorer la logistique urbaine, à Clermont, pour affronter au mieux les travaux du projet Inspire, les restrictions de circulation en centre-ville et les impacts de la création d’une Zone à faible émissions (ZFE) ? Sur ce dernier point, après une entrée en vigueur à l’été dernier pour limiter les allers et venues des véhicules les plus polluants, une deuxième étape est prévue en 2027. Les restrictions seront étendues aux véhicules utilitaires légers et aux poids lourds de catégorie Crit’Air 5 et 4. Ce qui représenterait environ 25% des poids lourds à Clermont, et 12% des véhicules utilitaires légers.
Les livreurs demandent à la Ville des aménagements
Alors que la place de la voiture et des véhicules tend à diminuer dans nos agglomérations, devant l’enjeu écologique, celui de la sécurité routière, la marge de manœuvre des professionnels semble aujourd’hui limitée. « Nous demandons déjà d’avoir de la reconnaissance pour le travail de livreur. Un métier avec des contraintes et des créneaux horaires à respecter » répond Axel Balland, chargé de développement pour la société Prestige Express, basée à Ménétrol. Et de suggérer : « Pourquoi ne pas créer des places de livraison adaptés pour stationner ? Nous demandons également des autorisations de circulation pour nos livreurs. Ce afin que les clients du centre-ville ne se sentent pas lésés et obligés d’aller récupérer leur colis à 6 km de chez eux » . Axel Balland qui insiste aussi sur le rôle social du livreur « qui a beaucoup évolué ces derniers temps, surtout depuis le Covid, la généralisation du télétravail, le vieillissement de la clientèle. Etre chauffeur aujourd’hui ce n’est plus uniquement déposer un colis dans une boîte aux lettres ».
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