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À Marseille, les 80 ans de la libération de la ville

Un article rédigé par Guillaume Genet - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 27 août 2024 - Modifié le 28 août 2024
Émission spéciale de Dialogue RCF80 ans de la Libération de Marseille : émission spéciale

21 août - 28 août 1944. La bataille de Marseille. Un ensemble d’actions et de combats qui ont conduit à la libération de la cité phocéenne, occupée par les Allemands depuis novembre 1942. Ce mercredi 28 août marque les 80 ans de la Libération de Marseille. Un événement majeur pour la cité phocéenne.

À Marseille, les 80 ans de la libération de la villeÀ Marseille, les 80 ans de la libération de la ville

C'était il y a 80 ans exactement. Marseille, occupée par les forces allemandes, est enfin libérée. Après plusieurs jours de combats intenses dans la cité phocéenne, notamment autour du Vieux-Port, les forces françaises, appuyées par la résistance locale, réussissent à repousser les troupes allemandes. Sous le commandement du général de Monsabert, ces troupes jouent un rôle crucial dans la reconquête de la ville.

C’est ainsi que le 28 août, Marseille est officiellement déclarée libérée, marquant une étape décisive dans la campagne de libération du Sud de la France. Cette libération de la cité phocéenne permet aux Alliés de sécuriser un port stratégique essentiel pour le ravitaillement, facilitant la poursuite des opérations en Europe. Malgré les destructions importantes, notamment dans les quartiers historiques, la joie de la liberté retrouvée domine.

Un événement qui s'est déroulé rapidement, en seulement une semaine. "Le succès de toutes les aides que les américains nous ont apporté" explique Gérard de Taille, vice-président et chancelier des sciences, lettres et arts de Marseille. "L'effet de surprise était considérable".

 

Tous ces événements ont considérablement modifié le visage de la ville. Plus que jamais, ils ont attiré le regard vers la Bonne Mère

 

Au total, les 17.000 soldats allemands présents dans la ville furent combattu par 12.000 français et surtout 20.000 marseillais dont l’insurrection enraya le dispositif allemand.

Mais la Libération de Marseille, c'est aussi celle des goumiers et des soldats d'Afrique du Nord qui ont tenu un rôle décisif dans ces événements. "Ils ont affirmé une fois de plus ce qu'est cette ville et son identité" souligne Gérard de Taille. "Tous ces événements ont considérablement modifié le visage de la ville. Plus que jamais, ils ont attiré le regard vers la Bonne Mère".

 

Une exposition pour ne pas oublier

Du côté de Notre-Dame de La Garde, c’est une exposition temporaire qui met à l'honneur des œuvres des peintres officiels de l'armée de Terre, de la Marine et de l'armée de l'Air ainsi que ceux de la Gendarmerie, sur ces événements survenus dans la cité phocéenne. Intitulée "Marseille Libérée", elle donne l’occasion de transmettre cette mémoire mais également de mettre au jour des œuvres exceptionnelles. "Le recteur de la Basilique a trouvé dans ses archives, enfoui sous la poussière depuis 80 ans, un ouvrage qui raconte, jour après jours, parfois minutes après minutes, au moment des derniers combats, ce qu’il se vivait depuis l’intérieur" explique le Général Thierry Laval, gouverneur militaire de Marseille et en charge de cette exposition.

 

Pour que les minots puissent découvrir ici une facette de leur histoire

 

S’il faut grimper la Garde pour admirer cette exposition, le lieu a été symboliquement choisi. "Cette colline contrôlait la ville. Et qui s’emparait de ce point haut détenait les clés pour ensuite libérer le reste de la ville" détaille le Général Thierry Laval.

L’exposition qui a débuté en juillet dernier et qui se tiendra jusqu’au 18 novembre a aussi pour but de transmettre aux jeunes générations. "Elle couvre la période estival, mais surtout la période scolaire pour que les minots puissent découvrir ici une facette de leur histoire".

 

La célébration de commémoration de la Libération de Marseille s'est tenue le 27 août à Notre-Dame de la Garde. ©Robert Poulain

 

Émission spéciale de Dialogue RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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