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A Marseille, l'Etat et l'Eglise s'engagent pour la ville

Un article rédigé par Nina Pavan - Dialogue RCF (Aix-Marseille),  - Modifié le 3 septembre 2021
Émission spéciale de Dialogue RCFMgr Aveline réagit au discours d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron termine aujourd'hui sa visite de trois jours à Marseille. L'occasion pour le chef de l'Etat de dévoiler les détails de sa vision "Marseille en grand"...  et de confier combien il avait été touché par le message rédigé en début de semaine par Monseigneur Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille. 

Emmanuel Macron à Marseille ©Nina PavanEmmanuel Macron à Marseille ©Nina Pavan

Marseille est plus qu’une ville : c’est un message ! Un message où la détresse se mêle à l’espérance.

 

Monseigneur Jean-Marc Aveline n'a pas peur des mots. Et justement ses mots ont été entendus, en particulier par le chef de l'Etat. 

 

Prêt à engager l'Eglise pour la cité phocéenne, Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, souhaite une volonté réelle et un désir de voir en Marseille tout le potentiel qu'elle peut offrir. Il se réjouit de l'espoir qui naît pour Marseille, deuxième ville de France appelée par le Président à devenir une véritable "ville-monde". 

 

Entre l'Etat et Marseille : la Real Politik 

 

Devant un parterre d'élus locaux, d'associations et de représentants du secteur privé, le Président de la République a dévoilé certains détails de Marseille en grand, la nouvelle stratégie pour relever la ville. 

 

Le chef de l'Etat veut éviter le mot de plan, il évoque un "contrat de confiance". Pour Emmanuel Macron, la réussite de Marseille passera par l'école, la sécurité, le logement ou encore les transports, mais surtout une volonté politique locale. 

 

Si Emmanuel Macron, en écho avec Benoît Payan, a effectivement reconnu le rôle de "ville-monde" que Marseille pourrait jouer en s'ouvrant sur la Méditerranée et sur la région Provence-Alpes et Côte d'Azur, il a constaté sans détours que la cité phocéenne est une "ville sclérosée et renfermée".

 

Le Président a d'ailleurs tiré à boulets rouges sur les institutions publiques locales, n'épargnant ni la Métropole ni la Ville, rappelant les copinages et autres arrangements, les grèves perlées à répétition, le manque de dialogue et "de vision du bien commun". 

 

Sécurité, école ou transports à Marseille : rattraper des décennies d'inertie

 

500 nouvelles caméras de sécurité dans les quartiers Nord, deux unités de CRS pérennisées et 200 policiers supplémentaires promis qui arriveront d'ici la fin de l'année 2022, voilà les grandes lignes du volet sécurité de Marseille en grand

 

Des dotations supplémentaires annoncées pour la justice marseillaise et 150 millions d'euros pour un nouvel hôtel de police, qui réunira les commissariats des 13e et 14e arrondissements. 

 

Pas de données chiffrées pour les aides financières de l'Etat pour la rénovation des écoles. Si l'on estime à 174 le nombre d'écoles marseillaises qui doivent être impérativement rénovées, 15 feront partie de la "première vague".

 

En revanche le Président, a annoncé vouloir lancer une expérimentation de la "liberté du choix des enseignants par les directeurs dans 50 écoles", ainsi que des micro-collèges et micro-lycées dans les quartiers sensibles.

 

Pour la ville qui fait partie des plus embouteillées de France, un milliard d'euros a été annoncé pour les transports notamment pour l'automatisation du métro, la création de quatre lignes de tramway et cinq lignes de bus à haut niveau de service. Et même le lancement le mois prochain du réaménagement de la Gare Saint-Charles.  

 

Emmanuel Macron a donné rendez-vous aux Marseillais dans six semaines, puis à la mi-février 2022 pour faire le point sur la mise en application de ces chantiers. 

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