Créé en 1938, rénové et agrandi en 1993, le carillon fait pleinement partie du patrimoine chambérien. À l’occasion des fêtes de fin d’année, visite guidée, au plus près du mythique instrument.
Quand en 1993, pour des raisons de sécurité la Tour Yolande, qui jouxte la chapelle du château de Chambéry, doit être rénovée, de nouvelles cloches sont ajoutées au carillon. “Comme pour la première version, ce sont les Chambériens, grâce à leurs dons, qui ont permis cet achat” rappelle Jean-Pierre Vittot.
Musicien passionné, au clavier depuis près de 50 ans, le maître carillonneur titulaire est le gardien de la mémoire de ce lieu. “Je suis arrivé par hasard !” se souvient-il. “En 1974, on m'a demandé de remplacer le carillonneur qui partait quelque temps en Allemagne. À son retour, le remplacement est devenu une collaboration et bon, je suis toujours là”.
Mais plutôt que de parler de lui, Jean-Pierre Vittot préfère raconter l’histoire de l’instrument.
Au sommet de la Tour Yolande, 70 cloches : la plus petite pèse 7 kg, la plus grosse plus de 5 tonnes. “Quand nous avons voulu les installer, les Monuments Historiques nous ont permis d'enlever quelques pierres pour que les plus grosses cloches, celles qui font les notes les plus graves puissent passer” rit le musicien. “Ça oui, c’était une sacrée aventure”.
Le nombre important de cloches, fait du carillon chambérien le plus grand de France, le 2e plus important d’Europe. “Ce n’est pas vraiment ça qui est intéressant” explique Jean-Pierre Vittot. “Les plus grands carillons sont souvent faits de bric et de broc, toutes les cloches ne viennent pas du même fondeur ! ”
Ici, les 70 cloches sortent des mêmes ateliers, ceux de la société Paccard, basée en Haute-Savoie. “Ce qui est vraiment intéressant, c’est que quand on descend dans les graves ou qu’on monte dans les aiguës, il y a une homogénéité”.
Les gens me disent qu'ils viennent faire leurs courses à l'heure du carillon
Des sonorités qui suscitent une émotion qui ne cesse de surprendre le carillonneur. “Un jour, un groupe est venu visiter le carillon. Quand il est arrivé en haut, un homme était en larmes. A tel point que je me suis demandé s'il s’était fait mal… Mais il était ému !”
Le carillon a un pouvoir que Jean-Pierre Vittot veut partager, transmettre. Il donne aujourd’hui des cours de carillon à des élèves venus de la France entière pour s’exercer sur cet instrument unique au monde.
Pour les fêtes de fin d'année, quatre récitals
Jean-Pierre Vittot donnera, dans les prochains jours, plusieurs concerts de 20 minutes.
- Le 23 décembre à 11h
- Le 24 décembre à 18h30
- Le 25 décembre à 11h
- Le 1er janvier à minuit
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