Hier, lundi 26 décembre, le premier ministre japonais Shinzo Abe et le président américain Barack Obama se sont recueillis au mémorial de Pearl Harbor, situé à Honolulu, dans l'Etat d'Hawaï. Une rencontre historique, 75 ans après l'attaque japonaise de la base navale américaine, le 7 décembre 1941, qui avait provoqué l'entrée en guerre des Etats-Unis. La visite fait suite à un premier déplacement historique, celui de Barack Obama, le vendredi 27 mai 2016 à Hiroshima.
Par cette visite, le Japon montre sa volonté de tourner la page. En fait, comme le souligne Jean-François Sabouret, ce sont plusieurs haches de guerres qu'il "aimeraient enterrer': vis-à-vis de la Corée, de la Chine et de la Russie. "Les Japonais semblent vouloir dire à leurs voisins: voyez on est capables d'enterrer la hache de guerre entre les Japonais et les Américains." Pour des raisons politiques et économiques "évidentes".
Comme Jean-François Sabouret le fait remarquer: ni l'un d'un côté ni de l'autre on ne formule d'excuse. Il s'agit là d'un un message que le Japon adresse aux Chinois: s'excuser ne sert à rien, on peut construire l'avenir même sans formuler d'excuse. "On ne fait pas table rase, on tourne la page."
"Par les gestes qu'il font, les Japonais montrent qu'ils veulent rester clairement dans le camp américain." D'un autre côté la Chine semble vouloir dire au Japon qu'ils sont de même culture et qu'ils ont tout intérête à se rapproche. "Or les Japonais sont très hésitants", observe Jean-François Sabouret. Que va faire Donald Trump? Fera-t-il payer encore plus cher la protection américaine au Japon? Le facteur russe entre en jeu: Vladimir Poutine, ami de Donald Trump, refuse de restituer les quatre îles Kouriles que le Japon revendique.
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