Cette démission intervient dans un contexte d’instabilité politique et de fronde au sein du parti au pouvoir. Le 14 août dernier, une quarantaine de députés Syriza avaient refusé de voter en faveur du troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros. Il devenait impossible pour Alexis Tsipras de gouverner sans une majorité parlementaire absolue (119 députés sur 300). Alexis Tsipras a demandé aux électeurs de le "juger aussi bien sur ses succès que sur ses erreurs".
L’ex-Premier ministre grec peut d’ailleurs encore compter sur la popularité de son parti. Selon un sondage relayé par Reuters, Syriza disposait de 33,6% d’intentions de vote le 24 juillet en cas d’élections anticipées.
Pour l’économiste et vice-président de Nous Citoyens, Eric Delannoy, Alexis Tsipras peut encore se reposer sur cette popularité mais surtout cette démission lui permettrait de rassurer les créanciers en cas de réélection.
Moins d’un an après les dernières législatives et quelques mois après le "non" du peuple grec au référendum sur les mesures d’austérité, ces nouvelles élections permettraient à Tsipras de former une nouvelle majorité et de rassurer les créanciers européens. Eric Delannoy voit plusieurs scénarios possibles pour les élections anticipées.
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