"L'injuste prix de notre alimentation. Quels coûts pour la société et la planète ?" met en perspective le soutien financier à la filière agricole avec l’argent public dépensé pour compenser ou réparer les impacts négatifs de cette production.
D’habitude, le Secours Catholique, le Réseau Civam, Solidarité-Paysans et la Fédération française des diabétiques luttent chacune contre des problématiques différentes liées à l’alimentation.
Tous ont choisi de travailler ensemble pour tenter de sortir d’un quadruple constat. Près d’un quart, des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et ne parviennent pas à tirer un revenu décent. La biodiversité s’effondre. Les maladies liées à la malbouffe ne cessent de progresser comme par exemple, l'obésité. 8 millions de Français sont en insécurité alimentaire et 2 millions sont obligés de recourir à l’aide alimentaire.
"L'injuste prix de notre alimentation" publiée ce mardi est le fruit d’un travail commandé au cabinet Basic. L’originalité de cette étude est de mettre en perspective le soutien financier à la filière agricole avec l’argent public dépensé pour compenser ou réparer les impacts négatifs de cette production. Selon cette enquête, en 2021, 48 milliards d’euros d’argent public ont été investis pour soutenir la filière agricole et l’agro-industrie. "
Or, en parallèle, 19 milliards d’euros ont aussi été dépensés pour réparer ou compenser les impacts négatifs de cette production. Ces coûts n’apparaissent évidemment pas à la caisse" explique Didier Duriez, président du Secours Catholique.
Parmi ces coûts cachés : 12 milliards d’euros de dépenses de santé, essentiellement pour les maladies liées à une mauvaise alimentation obésité, diabète, etc..."Les plus précaires qui n’ont pas accès à une alimentation de qualité sont davantage atteints de ces maladies" précise Jean-François Thébaud, vice-président de Fédération française des diabétiques.
Ce montant est amené à s’accroître, car en 2021 plus de 4 millions de personnes étaient atteintes de diabète en France et 520 000 personnes supplémentaires pourraient l’être en 2027. "A titre de comparaison, le déficit de la sécurité sociale est de 11 milliards. Il y a un potentiel d’économies énormes si on arrivait à prévenir ces maladies avec une meilleure alimentation" souligne Jean-François Thébaud.
Pour ces quatre associations, il y a donc urgence à changer pour un système plus vertueux pour faire des économies, pour assurer à toutes et à tous un accès digne à une alimentation durable et de qualité, rémunératrice pour celles et ceux qui la produisent.
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