Au programme de cette édition: les états généraux de l'alimentation, la semaine sociale d'Emmanuel Macron, et la Catalogne.
Mercredi, Emmanuel Macron a fait un premier point d'étape, depuis l'emblématique marché de Rungis. Le chef de l'Etat a présenté ses premières mesures en faveur d'un rééquilibrage de la filière agricole. Il a annoncé qu'il légiférerait par ordonnances pour rééquilibrer les contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs, à condition que les filières de production soient réorganisées. Chaque filière de production agricole : lait, viande, céréales, devra présenter sa stratégie d'ici la fin de l'année. Le gouvernement veut aussi encourager les producteurs à s'organiser pour commercialiser ensemble leurs produits.
L'autre décision qui était très attendue c'est celle de relever le seuil de revente à perte, soit le prix minimum en dessous duquel les distributeurs n'ont pas le droit de vendre. Cela devrait dépendre de chaque filière et ne concerner que les produits alimentaires. Pour leur permettre de mieux gagner leur vie et de sortir de leur dépendance aux aides gouvernementales, le chef de l'Etat veut par ailleurs mettre un frein à la guerre des prix entre industriels et distributeurs. C'est à partir du coût de production que les transformateurs et les distributeurs ajouteront leur marge pour obtenir le prix final, et non plus le contraire.
Pendant plus d’un mois, industriels, distributeurs et agriculteurs ont débattu sur deux thèmes : mieux rémunérer les agriculteurs et mettre fin à la guerre des prix. Dans ce dossier, quatre acteurs du monde agroalimentaire vont faire partager leur point de vue. Les producteurs, les industriels, les distributeurs et les consommateurs. Quatre regards pour mieux comprendre les enjeux de cette crise agricole.
Pour la première fois depuis 2007, tous les syndicats de la fonction publique se sont retrouvés ensemble dans la rue, mardi dernier pour contester la politique du gouvernement. Malgré l'appel à la mobilisation générale, cette grève s'est déroulée en demi-teinte.
En parallèle, le gouvernement et les partenaires sociaux avaient plusieurs rendez-vous. Le chef de l’État a notamment ouvert jeudi plusieurs chantiers délicats : les réformes de l’Assurance-chômage, de l’apprentissage et de la formation professionnelle.
La Catalogne dans la tourmente
Dix jours après la victoire du oui au référendum contesté sur l’indépendance de cette région autonome, le gouvernement espagnol a lancé, mercredi, un compte à rebours. Les autorités catalanes ont jusqu’à lundi prochain, 10 heures, pour dire si oui ou non elles ont, bel et bien, déclaré l’indépendance.
Car la situation est très floue, après le discours mardi soir de Carles Puigdemont. Dans une intervention particulièrement ambiguë, le président catalan a annoncé l’indépendance de la région avant de "suspendre" sa mise en œuvre quelques secondes plus tard. Le temps, a-t-il expliqué, de laisser la porte ouverte au dialogue.
Mais le gouvernement espagnol ne l'entend pas de cette oreille. Il souhaite une décision bien plus affirmée. Barbara Loyer, professeur à l’Institut Français de Géopolitique à l’Université Paris 8, spécialiste de l’Espagne, analyse la réaction du chef du gouvernement espagnol.
Si pas de réponse ou si le président catalan confirme la déclaration d'indépendance, le gouvernement espagnol laissera trois jours supplémentaires à Barcelone pour l'annuler. En cas de refus, Madrid enclenchera jeudi la procédure de mise sous tutelle via l’article 155 de la Constitution.
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