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"Allô 119, j'ai 7 ans..."

RCF,  - Modifié le 26 septembre 2018
Chaque mardi Véronique Margron propose son regard sur l'actualité.
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Dans les pays dits développés, dont le nôtre, les études estiment à 10 % la proportion d’enfants maltraités ou négligés. 270.000 mineurs sont pris en charge par la protection de l’enfance et on estime à 100.000 le nombre de mineurs en danger, dont 20 % au moins victimes de violences physiques, psychologiques ou sexuelles et 2 enfants meurent chaque jour de violences infligées par des adultes, en général leurs parents.

L’enfance, alors comme une grande cause nationale. Ce serait bien là le minimum. N’est-ce pas dans ce sens que va Agnès Busyn, ministre de la santé, quand elle affirme sa volonté de renforcer le programme de lutte contre les violences sur les enfants, – corporelles dont sexuelles, morales, familiales et institutionnelles. Mais aussi ce qu’a affirmé le Président de la République avec le Plan Pauvreté, dont l’action pour l’enfance est le premier axe.

Dans ce contexte, comment imaginer que ce même gouvernement, pour économiser quelques centaines de milliers d’euros, pourrait avoir l’intention de rogner le budget annuel alloué au 119. Ce téléphone vert a été créé par la loi du 10 juillet 1989, dans le cadre de la lutte contre la maltraitance à enfants, enfin reconnue alors comme un véritable fléau social. 450 000 appels par an saturent régulièrement le standard. Parfois les appels sont muets, spécialement à des heures de récréation. Peut-être s’agit-il de blagues d’enfants, mais aussi des enfants qui testent le téléphone vert, avant de franchir le pas et de parler.

Les environ 60 écoutants – dont une majorité de psychologues – accueillent, entendent, écoutent, évaluent, conseillent mais surtout renvoient sur les autorités locales compétentes.
Ce serait donc un non-sens et même un contresens scandaleux que de vouloir réduire ce nombre, ou de renoncer à écouter la nuit, à l’heure où l’angoisse et la peur sont les plus fortes, mais aussi parce qu’enfin seuls, des enfants osent appeler ce numéro.
 
Si nous demandons à nos politiques d’enfin faire ce qu’ils disent, en ce domaine encore plus qu’ailleurs.
 

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