Attentat d'Arras : journée d'hommage à Annecy et la Ravoire

Le recueillement à Annecy

Deux heures plus tôt à Annecy, François Astorg, suite à la proposition de l'association des maires, avait invité les habitants à un recueillement. Le discours de l'édile a résonné pour la dizaine de badauds rassemblés sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville, même si l'impuissance, et la résignation l'emportent. "L'école doit nous élever dans la vie, je ne comprends pas comment on peut en arriver là", se désole Lisette, enseignante à la retraite. Jean-Michel et Jean, deux annéciens, ont encore un espoir. "On compte sur nos gouvernants pour régler ces problèmes, très bien, implantés aujourd'hui sur le territoire français".  

Visiblement touché, le maire d'Annecy, qui qualifie cet acte de "terrorisme islamiste" ne veut pas céder à la peur. "Il ne faut pas tomber dans l'inquiétude et la panique, nous sommes un pays et une ville solide". 

Le moment de recueillement se termine alors par une Marseillaise, reprise par habitants et élus sur l'esplanade.

 

 

La sidération au lycée du Nivolet à la Ravoire

Au lycée professionnel du Nivolet, à la Ravoire, l'émotion est vive dans l'équipe enseignante. Les cours ont repris à 10 heures ce lundi matin, pour laisser la communauté éducative échanger, et préparer les temps de silence et de recueillement avec les élèves. "Un moment indispensable, il fallait marquer le coup", pour Yves Fioretti, proviseur de cet établissement qui compte 515 élèves. 

L'incompréhension devant un tel acte de barbarie domine chez Soizic Simon, professeure en "Génie Civil" au lycée des métiers du Nivolet. "Moi, je laisse ma classe ouverte pendant la récré, mon sac près de mon bureau. Et jamais je n'ai de vol ou quelque chose de louche qui se passe avec un élève. On pratique la confiance mutuelle", complète-t-elle.