Débuté le 8 septembre dernier, le procès des attentats du 13 novembre laisse la parole tout ce mois d'octobre aux victimes des attentats. Me Sandra Chirac Kollarik est l'avocate d'une famille angevine qui a perdu un proche ce jour-là. Un procès hors norme qui doit pourtant pouvoir se vivre "normalement".
Jeudi dernier, le 7 octobre, ce sont deux parents blessés qui ont témoigné à la barre lors d’une nouvelle journée de ce procès des attentats du 13 novembre.
Ce 13 novembre 2015, cette famille angevine perd un fils lors de l’attaque terroriste perpétrée dans la salle de concert du Bataclan à Paris. Une famille qui a choisi le Saumurois Maître Pascal Rouiller et Maître Sandra Chirac Kollarik pour défendre ses intérêts dans ce procès hors norme.
1 800 personnes se sont constituées parties civiles. Pourtant, Me Kollarik le rappelle : « Ce procès doit se tenir dans la norme. » Des paroles également prononcées par le président de la cour d’assises au tout début du procès.
« Etrangement, paradoxalement, on se retrouve dans un lieu où tout le monde se voit, tout le monde s’entend, finalement à dimension humaine », nous affirme l’avocate qui craignait surtout « d’avoir un procès qui se passe à distance ».
Dans un tribunal spécialement équipé pour le procès, les premiers jours ont déjà marqué l’esprit de Me Sandra Kollarik. « Sur le fond, pour l’instant on est sur la parole donnée aux victimes, aux parties civiles, donc effectivement, ça a été un moment d’émotion très fort. ». Un procès qui va durer des mois puisqu’il doit prendre fin en mai prochain.
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