Un an après le début du conflit au Haut-Karabagh, Aurore Bruna, présidente de l’UGAB, conseillère municipale à Marseille et conseillère régionale en Région Sud, se confie.
Aurore Bruna aime s’investir. C’est pour cela qu’elle a fait le grand plongeon dans le monde politique cette année.
Avant cela, elle avait déjà été élue à la tête de l’Union générale arménienne de bienfaisance de Marseille (UGAB). Selon elle, l’Arménie est toujours sous pression du couple turco-azèri qui mène une politique de panturquisme agressive.
« Depuis un an, les Arméniens d’Artzar sont privés de leur droit de vivre sur leur terre, qui sont les leurs depuis l’Antiquité, comme le montrent le patrimoine culturel et chrétien de cette région », témoignage par excellence du lien entre la terre et les Arméniens.
« Un an après le conflit et même 100 ans après le génocide des Arméniens, rien a changé » constate Aurore Bruna.
La pression turco-azéri vers l’Arménie reste tragique. L’élue rappelle le soutien belliqueux de la Turquie à l’Azerbaïdjan et les crimes de guerre comme les bombardements sur des civils ou des actes de torture. Des crimes qui se déroulent sous les yeux de la communauté internationale qui, néanmoins, ne bouge pas.
Espérant attirer l’attention internationale et obtenir la justice, l’Arménie a saisi la cours internationale de la justice à La Haye. Mais l’Azerbaïdjan a fait exactement la même chose quelque jours après : « un cynisme sans nom » selon Aurélie Bruna.
Sans attendre que la vérité soit faite, Aurore Bruna rappelle qu’un mouvement de solidarité internationale a mobilisé les Arméniens partout dans le monde. L’UGAB a mis en place un programme d’aide et envoyé des volontaires qui aident les déplacés.
Les organisations comme l’UGAB demandent à la France, l’Union Européenne et aux Nations Unies de reconnaître la République d’Artzak, « car reconnaître, c’est protéger ».
Des demandes à nouveau formulées dans le cadre du 30e anniversaire de l’indépendance de l’Arménie, « un anniversaire que, vu le contexte, nous n’avons pas pu fêter joyeusement. »
Dans la suite de l’entretien, Aurore Bruna se confie sur ses autres engagements comme conseillère régionale, présidente de la commission Sécurité-Défense de la Région Sud, ou encore comme conseillère municipale, déléguée aux écoles notamment dans les 9e et 10e arrondissements de Marseille. Autant d’engagements à travers lesquels elle veut servir la fraternité au sein de la société.
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