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Aux sources de la joie

RCF,  - Modifié le 24 septembre 2018
Chaque lundi Antoine Guggenheim propose son édito.
Fanny Cohen MoreauFanny Cohen Moreau

J’ai choisi de vous parler ce lundi de la joie ! Pourquoi ? Peut-être parce que cette semaine j’ai vécu quelques contrariétés et que la seule manière de lutter contre la tristesse, c’est de rechercher les sources de la joie. La joie chasse la tristesse parce qu’elle fait appel à des ressources plus profondes.

Triste de quoi ? Comme chacun de nous : triste d’expérimenter que ceux qui ont de l’argent sont lents à le mettre à disposition de ceux qui en ont besoin, même quand c’est leur responsabilité. Triste d’éprouver la fragilité de nos réalisations les plus belles, quand l’esprit de division s’attaque à elles. Triste de découvrir nos propres insuffisances…

La joie naît au contraire d’éprouver par expérience, au sein de la tristesse, la solidité du réel, plus grande que toutes ses failles. Les émotions négatives sont là, mais pourquoi gagneraient-elles nos cœurs ?
Les plus belles causes peuvent être abîmées par ceux qui disent les défendre, mais les enfants de la sagesse sont eux aussi à l’œuvre, innocents comme des colombes et rusés comme des serpents, pour réparer le monde.

Les pervers cultivent la haine et l’aliénation dans leur entourage, mais ils sont si minoritaires qu’on peut les démasquer, et les battre... La confiance dans la puissance du Bien, et les millions de petites abeilles qui en font du miel et pollinisent le monde, fut-ce en empruntant parfois leur pollen aux fleurs du mal, restaurent la joie. Le rayonnement de l’amour, semblable au rayonnement cosmique de l’univers, baigne toute réalité et toute culture d’une lumière secrète, qui est source de joie.

Le sentiment d’être libre, parce qu’il y a des êtres qui nous aiment et nous permettent de paraître tel que nous sommes, en communion : Voilà les sources de la joie à convoquer dans l’intériorité de notre être et dans nos rencontres profondes, pour résister aux mauvaises tristesses, qui conduisent à la mort, et les renverser dans la coupe de la vie. La joie ressuscite ! Comme le dit Colette : « Renaître n’a jamais été au-dessus de mes forces ».

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