Le premier constat dressé par ce rapport est le suivant : la pauvreté ne faiblit pas en France. "Le Secours catholique accueille près d’un million et demi de personnes par an. Sur le plan national, on estime à neuf millions le nombre de personnes en situation de pauvreté, dont trois millions d’enfants. Un chiffre qui a augmenté d’un millions sur la décennie passée" déclare Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours Catholique.
Quand on parle de pauvreté, il ne s’agit pas seulement de pauvreté matérielle. "Bien sûr, il y a une pauvreté matérielle extrêmement forte. Le niveau de vie des personnes que l’on reçoit est de 530 euros par mois, c’est la moitié du seuil de pauvreté. Mais cette pauvreté va au-delà du monétaire. Le premier besoin exprimé est l’écoute et la considération" ajoute-t-il.
Bernard Thibaud ajoute que la pauvreté évolue de deux manières en France, depuis une quinzaine d’années. "La précarisation des enfants, et celle des personnes étrangères, en raison de la crise en France, d’un moindre accès aux droits et des difficultés que ces étrangers peuvent rencontrer" précise Bernard Thibaud.
Caritas ne se cantonne pas à un constat. Le réseau du Secours catholique propose également des solutions. "Nous avons adressé une lettre à tous les candidats de la présidentielle justement pour leur passer trois messages : le premier besoin est d’être écouté et reconnu, l’impératif politique de lutter contre le chômage de longue durée, l’association des acteurs de la société pour faire reculer la pauvreté" le secrétaire général du Secours Catholique.
Il n’y a donc pas que les politiques qui doivent gérer un tel problème, mais bien l’ensemble de la société civile, d’après le secrétaire général du Secours catholique. Pour ce dernier, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs économiques, politiques, et tous les citoyens autour de cette grande cause. Sans une coordination et un élan global, Bernard Thibault affirme que l’on ne fera pas reculer la pauvreté en France.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !