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Billet d'humeur : La rentrée 

Un article rédigé par Luc Ziegler - RCF Loiret,  - Modifié le 13 septembre 2021

Avec la fin du confinement et avec les levées progressives des restrictions, les activités ont repris en France dans la vie économique et sociale au début de l’été.

© Pixabay© Pixabay

Sur le plan culturel, le réveil a été plus échelonné, plus difficile.

Les grands festivals d’été : Avignon pour le théâtre, Marciac ou Vienne pour le jazz, Orange pour les Chorégies et l’Opéra, ont été relancés et médiatisés même avec des programmes allégés et des durées raccourcies.


En Région Centre, les traditionnelles rencontres musicales classiques à Tours (La grange de Meslay), à Chambord et à Sully pour le festival du Loiret ont pu être organisées et accueillir un public d’autant plus friand qu’il était depuis trop longtemps privé de sortie.


A propos de Sully, j’ai assisté à un concert animé par Gauthier Capuçon et Frank Braley, musiciens virtuoses, pour un programme éclectique, servi sans partition au violoncelle, pendant 90’. Au soleil déclinant, des vols d’hirondelles ou d’étourneaux, en formation cunéiforme, ont salué l’assistance et traversé la cour du château pour donner un effet « patrouille de France », sans les panaches tricolores, au début du spectacle. Superbe introduction…


En revanche les, les cinémas, théâtres et autres spectacles en enceintes fermées ont eu du mal à mobiliser un niveau de fréquentation significatif.

Même si le festival de Cannes a été différé cette année de mai à Juillet, la période estivale n’est pas la plus porteuse pour ce type de spectacles.

Du côté de l’Université, les étudiants retrouvent les bancs désertés après dix-huit mois de cours à distance et un isolement contraignant.
L’espoir et le soulagement du retour à la normale sont une bonne surprise pour le monde étudiant. La crise sanitaire a mis en lumière la précarité de la vie étudiante avec la disparition des petits boulots, appoint indispensable pour beaucoup d’entre-eux et les queues aux restaurants du cœur pour les plus démunis. En réalité, ce sont surtout le confinement et l’isolement interdisant les rencontres de vie
étudiante qui ont pesé le plus, pendant ces longs mois.


Désormais les retrouvailles festives qui ne doivent pas être des « clusters à virus » pourront être organisées avec discernement : il est vrai, à ce jour, que 85% des 18-24 ans ont reçu la première dose et 77%, les deux… Il y a un point d’ombre au dispositif universitaire, indépendant de la pandémie.


Ce sont les taux de réussite au baccalauréat autour de 95-96% de réussite, qui disqualifient complétement le diplôme : Ministre, médias, parents, lauréats s’en félicitent. Or, ce « succès » se traduit inévitablement, l’année qui suit, par des décrochages de cohortes entières qui ne peuvent pas suivre car elles ne sont pas formatées pour la vie universitaire.


L’égalité est une bonne démarche en soi. En revanche, une orientation différenciée en amont vers une vie professionnelle qui offre perspectives et emploi ou le développement de l’apprentissage avec une alternance encadrée sont des moyens plus assurés pour offrir un avenir crédible à trop d’étudiants mal orientés.

Il y a 400 ans, il y avait déjà des étudiants à Paris et dans les grandes villes universitaires françaises. A propos de leurs activités festives, de la cohabitation au quartier latin avec les parisiens, et de l’urbanité dans leur comportement, Marie de Médicis, épouse
du roi Henri IV, qui a donné son nom au lycée le plus réputé de Paris, écrivait : « Escholiers (de l’Université) sont gens de grand tapage et clercs de peu de discernement ».


Pour ma part, j’ai toujours trouvé cette appréciation pleine de saveur et assez bien vue. Est-il étonnant qu’elle continue d’avoir une résonnance et une actualité pertinentes aujourd’hui ? Même si elle vaut davantage pour certains quartiers périphériques où des jeunes « tapageurs », en mal de leur Cité, y font régulièrement désordre…

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