Annecy
Dans un entretien accordé à RCF, Bertrand Salanon acte la fin d'Annecy Cinéma Italien sous sa forme originelle. Le nouveau directeur de Bonlieu Scène Nationale attend des propositions des cinémas d'art et d'essai annéciens afin de soutenir une hypothétique édition 2024.
RCF Haute-Savoie : Bertrand Salanon, vous avez 55 ans, vous êtes passé par le Théâtre National de Strasbourg, par Nantes, ainsi que la Scène Nationale de Saint-Nazaire. Vous allez découvrir que Bonlieu est un paquebot à manoeuvrer, avec ses 150 000 spectateurs à l'année. Quelle sera votre patte ?
Bertrand Salanon : Je m'inscris dans une forme de continuité. Néanmoins, mon parcours se distingue par des choix portés sur les questions écologiques et sociétales. Mon projet, c'est la culture du vivant par les chemins du sensible.
RCF : Bonlieu, c'est aussi Annecy Paysages l'été. Vous voulez créer un parcours à l'image d'un sentier de grande randonnée. A quoi ressemblera Annecy Paysages ?
B.S : Mon idée, c'est de déployer l'ensemble des oeuvres artistiques sur l'ensemble de la commune d'Annecy et ses communes déléguées. Certaines d'entre elles seront pérennes à l'année. Pour avoir plus d'impact, Annecy Paysages pourrait passer en biennale, une année sur deux. Un rapprochement avec Lausanne Jardins est aussi envisagé.
RCF : Quel sera l'avenir d'Annecy Cinéma Italien, après son annulation en septembre 2023 ?
B.S : Ce festival a une histoire forte, mais il est aujourd'hui en sursis. Pour deux raisons. L'usure du temps, et la baisse des financements. Quant à l'avenir, une proposition doit émerger avant tout des cinémas d'arts et d'essai annéciens. Bonlieu ne portera plus le projet, il sera partenaire. Il appartient au milieu du cinéma annécien de convaincre les pouvoirs publics, et Bonlieu.
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