Bonne nouvelle ! notre fleuve a une nouvelle carte à jouer : celle des énergies renouvelables.
Tous les acteurs économiques clés, publics et privés, se sont associés dans le projet nommé SEENEOH pour permettre, il y a deux semaines, l’installation près du Pont de Pierre, d’une plateforme expérimentale d’essai pour des hydroliennes. Il s’agit de turbines qui seront immergées dans la Garonne et qui, en tournant transformeront l’énergie du courant d’eau en électricité. La plateforme nommée « Bilbao », qui possède des moyens de levage et de mesures, pourra être louée par les fabricants d’hydroliennes pour tester leurs produits.
Un des premiers sera l’entreprise bordelaise Hydrotube Energie qui teste déjà une hydrolienne flottante dans la Garonne. Son objectif est de proposer ce dispositif le long des fleuves africains comme le Congo pour une alimentation électrique locale des villages proches du fleuve. Outre l’indépendance énergétique qu’apporte cette petite hydrolienne, elle supprime le problème du transport de l’électricité par un réseau depuis une centrale ; que ce soit le cout des lignes ou la perte de 10% d’électricité dans le transport.
Ces hydroliennes ne renouent elles pas avec les nombreux moulins à eau girondins du Moyen Age ? Elles en reprennent en tout cas l’aspect local, avec une mise en œuvre respectant la nature qui est la marque du véritable développement durable.
Deux autre mini plateformes existent déjà sur les rives bordelaises : Bristol et Québec. En choisissant de nommer ces points d’expérimentation du nom de villes en jumelage, Bordeaux jumelée avec une vingtaine de villes s’ouvre bien de belles perspectives de développement de nouveaux liens durables avec son fleuve !
Anne-Marie Dorthe
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