Les 27 États-membres de l’Union européenne ont signé l’accord historique du retrait du Royaume-Uni. Cet accord doit encore être ratifié par le Parlement européen, et par le Parlement britannique.
Une grande avancée dans la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Mais pour le journaliste Alex Taylor, il reste encore du travail. « Ce qui s’est passé à Bruxelles hier, c’était du pipeau par rapport à la tache qui incombe à Theresa May dans les deux semaines à venir : persuader le Parlement britannique et surtout ses propres députés conservateur de voter pour ce plan qui ne correspond pas vraiment à ce qu’ils attendaient lorsqu’ils faisaient campagne pour le Brexit » explique-t-il notamment.
Le journaliste rappelle que les partisans du Brexit criaient à tout va que le Royaume-Uni allait reprendre le contrôle. "Mais au fur et à mesure que la falaise du Brexit approche, il faut faire de plus en plus de concessions. J’ai vu la presse britannique, qui se rend compte qu’avec ce deal, ils vont perdre le contrôle sur pratiquement tout. Ce n’est pas du tout la reprise du contrôle que l’on a promis" ajoute le journaliste.
Si l’accord n’est pas ratifié dans deux semaines, "ce sera catastrophique à plusieurs niveaux. Un no- deal entraînerait une hausse des prix des produits dans les supermarchés en Grande-Bretagne, des disettes de produits et de médicaments. Et les trois millions d’Européens qui vivent en Grande-Bretagne, et le million de Britanniques qui vivent sur le continent vont perdre leur statut du jour au lendemain. C’est un scénario catastrophe vers lequel nous nous orientons à 50%" lance Alex Taylor.
Le journaliste rappelle également qu’en Grande-Bretagne, le Brexit a provoqué une rupture entre générations. "Les jeunes veulent rester dans l’Union européenne. Les gens se rendent compte aujourd’hui de ce qu’ils ont perdu" lance-t-il, croyant à un retour de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, d’ici quelques années.
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