En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
Source : AELF
Souvent chez Marc, Jésus ne dit pas les mêmes choses aux foules et à ses disciples. Aux foules, il parle de façon énigmatique, en paraboles. A elles de les décrypter. Mais les disciples ont droit à des explications plus claires. C’est le cas ici. Devant eux, Jésus prononce sur les questions de pureté et d’impureté des propos révolutionnaires pour un Juif. En deux mots : l’impureté n’est pas rituelle, mais morale. Elle vient du dedans de la personne humaine, non du dehors.
Effectivement, Jésus s’est affranchi de certains préceptes concernant les purifications. L’évangile d’hier rappelait que ses disciples prenaient des repas sans s’être auparavant purifié les mains. Lui-même n’hésitait pas à toucher des lépreux pour les purifier. Il n’est pas allé trop loin, cependant, pour ne pas scandaliser en vain. Apparemment, il mangeait kasher, et ses disciples également. Mais l’évangéliste va plus loin lorsqu’il déclare : « C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. » Cela, c’est à l’intention de ses lecteurs, les communautés chrétiennes de Rome composées de Juifs et de non-Juifs.
Et nous en sommes bénéficiaires. Ce point de vue, rappelé avec vigueur par Paul, a permis que l’Evangile ne reste pas limité au peuple juif, bien que celui-ci en soit la matrice.
Réjouissons-nous de cette ouverture : le message évangélique est destiné à tous. Et tirons aussi la leçon des propos de Jésus sur la morale. Dans notre société permissive, la distinction entre le bien et le mal est souvent floue. Osons appeler les péchés par leur nom : vols, meurtres, adultère, fraude, débauche, orgueil… Il ne s’agit pas de voir le mal partout mais de vivre de façon exigeante.
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