"Secourir les migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie n’est pas une option humanitaire, mais un devoir de civilisation". Le pape François n'a pas mâché ses mots lors de son premier discours à Notre Dame de la Garde. Voici ce qu'il faut retenir de son allocution.
Le pape François est arrivé à Marseille cet après-midi où il a été accueilli à l’aéroport par la première ministre Elisabeth Borne avant de rejoindre la basilique Notre Dame le garde. C'est à la Bonne Mère, lieu chéri par les marseillais, qu'il a prononcé son premier discours.
Le pape François a commencé sa visite à Marseille en allant au sommet de la colline de la Garde pour se recueillir aux pieds de la Bonne Mère. Comme traditionnellement le font les pèlerins en arrivant dans la cité phocéenne. C’est ce qu’a souligné dans son adresse au saint Père, le cardinal archevêque de Marseille, Mgr Jean Marc Aveline. "Dès votre arrivée, vous avez voulu faire comme nous faisons ici, chaque fois qu’un événement heureux ou malheureux surgit dans notre existence : Marseillais de toutes confessions et de toutes religions, nous montons sur cette colline pour nous confier à la Vierge Marie qu’ici nous appelons la Bonne Mère ».
Le Pape François a pris ensuite la parole pour s’adresser aux prêtres, religieuses et consacrés présents dans la basilique. Il les a encouragé à "être des hommes et des femmes de compassion" et les a exhorté à aider les "blessés" dans la lignée. "Que les blessés de la vie trouvent un port sûr dans votre regard, un encouragement dans votre étreinte, une caresse dans vos mains capables d’essuyer des larmes. s’il vous plaît, ne laissez pas faiblir la chaleur du regard paternel et maternel de Dieu"
Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros
Le pape François s’est ensuite rendu à la stèle des marins et migrants disparus en mer, sur l'esplanade de notre dame de La Garde pour un hommage interreligieux avec les responsables marseillais de différentes confessions.
Dans son discours le pape a rendu hommages aux migrants qui n’ont pas survécus. "Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros. Ce sont des noms et des prénoms, des visages et des histoires, des vies brisées et des rêves anéantis."
Dans une émotion sensible, le pape a interpellé son auditoire : "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence" avant de poursuivre "Nous sommes à un carrefour de civilisations… Secourir les migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie n’est pas une option humanitaire, mais un devoir de civilisation".
Secourir les migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie n’est pas une option humanitaire, mais un devoir de civilisation
Le pape François a enfin rendu hommage à Marseille espérance, une instance de dialogue interreligieux qui promeut la fraternité et la coexistence pacifique depuis 1990. "Avancez sans vous décourager, afin que cette ville soit pour la France, pour l’Europe et pour le monde une mosaïque d’espérance" a t'il conclut.
Avancez sans vous décourager, afin que cette ville soit pour la France, pour l’Europe et pour le monde une mosaïque d’espérance
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