L’armée française en plein cœur de scandales. Après les accusations d’abus sexuels, des militaires français de la force Sangaris, déployée en Centrafrique, ont été mis en cause dans un cas de violences physiques. La justice française a en effet ouvert la semaine passée une enquête préliminaire pour "violences volontaires en réunion", "séquestration avec libération volontaire", "menaces avec armes" et non-assistance à victime.
Il s’agirait concrètement d’un passage à tabac sur deux ressortissants africains dans un poste de contrôle de Bangui, la capitale centrafricaine. Les événements se seraient déroulés il y a plus de deux ans, début 2014. L’affaire avait été révélée début juin par le quotidien Ouest rance. Dans la foulée, les auteurs présumés des faits avaient été suspendus de leurs fonctions. En parallèle de cette enquête, ouverte suite à un rapport de commandement du ministère de la Défense, une mesure disciplinaire a été engagée contre les suspects.
Sur place, la situation n’évolue pas favorablement. Deux personnes ont été tuées lundi dernier, à Bangui, au cours d’échanges de tirs à l’arme automatique. Vendredi, c’était un chauffeur de l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) qui avait été assassiné, tombé dans une embuscade dans le nord-est de la capitale. Malgré l’élection du président Faustin-Archange Touadéra, en mars dernier, censée tourner la page d’une guerre civile, l’insécurité demeure en Centrafrique.
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