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CETA : un accord bon pour la filière viticole auvergnate

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Allier, le 20 mars 2024 - Modifié le 20 mars 2024

La ratification du CETA, cet accord commercial entre la France et le Canada, est soumise au vote aujourd’hui au Sénat. Dans un contexte de crise agricole, sa ratification n’est pas garantie. Pourtant, certaines filières comme celle des vins en profitent. 

La filière viticole auvergnate tire des avantages du CETA. ©PixabayLa filière viticole auvergnate tire des avantages du CETA. ©Pixabay

Les sénateurs communistes prévoient un coup de théâtre aujourd’hui au Sénat. Sous leur impulsion, la Chambre Haute doit ratifier ou non le CETA, l’accord commercial entre le Canada et la France. En vigueur depuis 2017 au sein de l’Union Européenne, ratifié par l’Assemblée Nationale en 2019, le texte est critiqué par les agriculteurs. Mais certaines filières sont gagnantes de cet accord. C’est le cas des vins d’Auvergne. 

Le Canada, un nouveau marché pour les vins d’Auvergne 


Basée à Aurillac dans le Cantal, la société Desprat Saint-Verny a accentué sa présence au Canada depuis l’entrée en vigueur du CETA. Grâce à ce dernier, elle peut exporter sans droits de douane ses produits. De fait, Desprat propose des « linéaires à 20 ou 25 dollars, ce qui est une moyenne basse pour les vins français » indique Léa Desprat, la directrice commerciale de l’entreprise. 


Conséquence directe : les ventes et les projets ne manquent pas. « On est sur une vraie dynamique qu’on n'a pas envie d’arrêter ». Chaque année, la société, qui a son site de production à Veyres-Monton dans le Puy-de-Dôme, exporte entre 20 et 30% de ses vins IGP et AOP d’Auvergne. Le Canada est l'un des marchés principaux. 
 

Un mauvais accord pour les agriculteurs français ? 


Depuis son entrée en vigueur, le CETA agace la profession agricole. Elle lui reproche une concurrence déloyale. Léa Desprat comprend « leur colère c’est une évidence ». Et va plus loin : « malgré la qualité des vins canadiens, nous sommes encore et pour quelques années bénéficiaires de cet accord » explique-t-elle. Concrètement, pour cette filière, si le Sénat ne ratifie pas le CETA, « ça va compliquer les choses et ralentir notre développement à l’international ». 


Léa Desprat redoute surtout une perte de compétitivité des produits viticoles français au Canada. « Si on devient trop cher, ils vont trouver des alternatives ». Selon elle, « ça a déjà commencé sur certains types de vin ». 


Pour le moment, le vote du Sénat reste assez flou à prédire. Si le CETA n’est pas ratifié par le Sénat, le gouvernement devra trouver un moyen pour qu’il le soit.
 

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