Emmanuel Macron, fan de chasse ? On est en droit de se le demander. Lui qui avait été pris en photo, tout sourire, il y a quelques mois en compagnie de chasseurs ayant abattu des sangliers, pourrait bien délivrer un signal politique fort envers cette communauté qui compte un million de chasseurs actifs, en France.
En effet, le prix du permis de chasse pourrait diminuer de moitié dans les mois à venir, passant de 400 à 200 euros. Il s’agit d’une mesure faisant partie intégrante d’un plan destiné à réformer la pratique dans l’Hexagone, et qui devrait entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2019. L’objectif de ce plan est d’attirer davantage de jeunes vers ce loisir qui semble également séduire le chef de l’Etat.
Lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron était le seul candidat, avec François Fillon, à s’être rendu à l’Assemblée générale de la Fédération nationale des chasseurs, àParis. Durant son discours, l’actuel chef de l’Etat avait alors vanté les mérites de la chasse, qu’il trouve "formidable". Il avait également évoqué un potentiel retour des chasses présidentielles, descendantes des chasses royales, qu’ils trouvent "fascinantes".
Pour Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, interrogé par Sébastien Joly de la Vernelle, il ne fait aucun doute que la discipline est aujourd'hui dans les bonnes grâces du président de la République. "C’est de bonne augure. Je vais résumer les 30 dernières années. Nous avons eu beaucoup de promesses, souvent quelques mois avant les élections. Là on a eu des engagements écrits de la part du candidat Macron, et ensuite, après son élection, de la part de sa majorité présidentielle. La chasse est aujourd’hui quelque chose qui marie on ne peut mieux les territoires et qui fait vivre beaucoup de nos territoires ruraux. Il y a beaucoup de villages où hormis les associations de chasseurs il ne reste pas grand-chose" explique-t-il notamment.
Willy Schraen ajoute que "le chef de l’Etat a pris toute la mesure de la chasse. On entend souvent qu’il n’est pas un rural, qu’il est urbain. Je connais parfaitement bien le président de la République, sa famille habite dans mon département et est très impliquée dans le monde rural. Je crois qu’on a pour une fois quelqu’un qui est à l’écoute, qui sait ce que nous sommes, qui nous connaît très bien, et qui a envie de faire un bout de chemin concret avec la chasse et la ruralité".
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